Le devant de l’actualité en Guinée, occupé par le décret de confirmation de Mohamed Lamine Bangoura dans les fonctions de président de la cour constitutionnelle.
Depuis que ce décret a été pris hier soir, les réactions toutes musclées les unes que les autres, pleuvent des états-majors politiques pour condamner l’acte pris par le Chef de l’Etat.
Tel est le cas chez l’UFDG, principale force de l’opposition guinéenne. Celui qui se charge de décocher les flèches les plus virulentes, c’est bien le député Ousmane Gaoual Diallo, coordinateur de la communication du parti.
« A partir du moment où le chef de l’Etat s’immisce de façon régulière dans un processus en violant les textes sacrés de notre constitution, je pense qu’il n’y a pas plus à attendre de la cour suprême ou d’une quelque institution que ce soit. Par ce geste, le chef de l’Etat vient de mettre sur la table toutes les options pour qu’il quitte le pouvoir. Ça c’est clair et l’opposition n’hésitera pas » prévient le député.
Ousmane Gaoual Diallo n’hésitera non plus d’annoncer une stratégie pour, dit-il, envisager une réponse appropriée : « Nous l’avions prévenu que cette action conduirait l’opposition à envisager toute les possibilités pour faire en sorte qu’Alpha Condé revienne à des meilleurs sentiments. A partir d’aujourd’hui, avec sérénité, l’opposition mettra en place la stratégie qu’il faut pour la réponse appropriée pour faire en sorte que cette énième violation de la constitution ne soit pas sans réponse », a-t-il ajouté.
Et d’enfoncer le clou, en levant un coin de voile sur ce que sera la démarche de l’opposition en synergie avec les autres acteurs : « Nous allons entamer les démarches avec toutes les forces vives de ce pays, et faire en sorte qu’il ait une véritable réponse appropriée au-delà des partis politiques. Cette réponse d’Alpha Condé est une insulte aux guinéens et une violation manifeste de nos textes sacrés », conclut-il.
Saidou Barry