Ouverte depuis le 3 octobre dernier, l’école guinéenne tarde encore à mobilier les élèves.
Au collège et lycée Kipé, ce lundi 8 octobre 2018, sur plus d’un millier d’élèves, le nombre des présences ne dépassait pas 50.
Parmi les professeurs programmés pour ce jour, le proviseur du lycée Kipé, a affirmé qu’ils ont tous répondu à l’appel.
Il n’explique pas, par contre, le faible taux de présence des élèves par la peur possible des parents de ces derniers, du fait d’un mouvement à l’appel du SLECG. Il relève plutôt un manque de moyens.
« C’est pas la peur qui démotive tout le monde, c’est le manque de moyens. Certains n’ont pas encore de tenues pour leurs enfants ou de cahiers… Les parents ont aussi peur de libérer leurs enfants pour ne pas que ça tourne mal dans la rue », a dit Amara Balato Keita, proviseur du lycée Kipé.
Dans les salles de classe au collège, le nombre d’élèves variait entre 5 et 10 par classe. Le responsable de cet établissement n’a pas daigné nous recevoir.
« Pour vous recevoir, allez-y vous procurer d’un ordre de mission à la DCE », nous a-t-il lancé à la figure.
À 8h du matin au lycée, un responsable du ministère de tutelle, s’était rendu sur place pour prendre des informations sur l’effectivité de la rentrée des classes.
Ce responsable qui n’a pas voulu se prêter à notre micro, avait pourtant enregistré, devant nous, un chiffre variant entre 5 et 10 issus du personnel enseignant et de l’encadrement.
Il faut noter que, dehors, plusieurs élèves étaient massés. L’accès à la cour leur a été refusé à cause de leur accoutrement.
Mohamednana Bangoura