Reprise des cours, ratée ce lundi 08 octobre 2018, en Guinée. De toute vraisemblance, le mot d’ordre de grève du SLECG est passé par là.
C’est donc raté pour le gouvernement qui tablait sur un démarrage effectif des cours en ce début de nouvelle semaine, après une rentrée des classes, en milieu de la semaine dernière.
Au Lycée Léopold Sédar Senghor de Yimbaya (Conakry) comme dans quantité d’établissements publics du pays, peu ou pas d’élèves se sont rendus aux cours.
Pourtant, selon le proviseur du lycée Senghor, le département de l’éducation a pris toutes les dispositions afin que tout se passe bien.
« Ce matin du 08 octobre, les enfants sont venus peu, nous avons eu à regrouper des élèves par classe, au niveau de la terminale sciences expérimentales, les deux classes qui font un effectif de 167 élèves, nous avons reçu 15 élèves. Au niveau de la terminale sciences Mathématiques, là on a eu 19 élèves sur 191 élèves. En classe de 12ème année Mathématiques, il y a également une quinzaine. Donc, on remarque que les parents n’ont pas laissé leurs enfants venir à l’école et pourtant, les autorités de l’éducation ont passé le communiqué, un peu partout pour dire aux parents d’élèves de faire confiance au système, les enseignants seront là », a dit Bala Diarra.
Sur le cas des nouveaux enseignants présents dans ledit établissement, le proviseur indique que cela s’explique par le besoin d’enseignants qu’il y a.
« Déjà, il y a un manque à gagner à Conakry et aussi à l’intérieur du pays. C’est dans ce cadre que Matoto a reçu 525 enseignants pour les établissements secondaires de la commune et dans notre lycée, on a reçu 34 qui vont être assistants pour avoir la main mise, parce que c’est la première fois qu’ils sont en situation de classe. Et lorsqu’ils vont avoir une certaine qualification dans ça, l’Etat pourra les redéployer où c’est nécessaire », a déclaré Bala Diarra.
En ce qui concerne la mission de supervision, le proviseur du Lycée Senghor, nie une quelconque tentative d’intimidation à l’endroit de ses collègues enseignants.
« Chaque année scolaire, après un petit congé, la première semaine, il y a toujours une mission de supervision qui passe dans toutes les écoles du pays pour voir comment la reprise se passe. Donc, ce n’est pas parce qu’il y a une situation particulière que cela se passe, il est de coutume qu’à chaque rentrée scolaire, que les chefs ferment leurs bureaux et viennent sur le terrain pour voir ce qui se passe. Donc, c’est pourquoi ces missions sont là », a-t-il justifié.
A noter que seulement 23 enseignants titulaires dont dispose ce lycée, ont répondu présents, et le proviseur promet de faire leur situation et le déposer à la Direction communale de l’éducation de Matoto.
Al Hassan Djigué