L’état de la morgue de Fria, don de sa diaspora lors des présidentielles de 2010, suscite actuellement chez les citoyens, de vives colères.
Installée en 2014, elle est depuis plusieurs mois délibérément transformée en magasin où cadavres, matériels de santé et objets en tout genre, cohabitent dans un désordre inouï et une désolation à heurter la sensibilité de plus d’un.
Ce triste constat est révélé au grand jour par l’ex président de la délégation spéciale de la commune urbaine de Fria. C’était ce mercredi à l’occasion de la levée du corps dans l’après-midi, d’un cadre de la préfecture de Fria, décédé un jour plutôt.
« Je suis très touché et remonté de constater cet état de fait. Cette chambre froide est un don de fils ressortissants de Fria, qui a coûté plus de 70 millions de francs guinéens. Son installation à l’hôpital préfectoral était une grande première. Elle est à préserver tout comme nous devons respect et humanité à nos morts. C’est inadmissible qu’elle soit transformée en magasin où matériaux et autres objets traînent avec les morts. N’eut été notre déplacement pour la levée du corps de notre frère, cela serait longuement passé sous silence. Il faut que les autorités préfectorales sanitaires prennent toutes leurs responsabilités », a regretté et martelé Amara Traoré, l’ex patron de la municipalité de Fria.
Au niveau de la direction générale de l’hôpital préfectoral, c’est silence radio. Personne ne veut s’exprimer sur l’affaire.
Joint au téléphone, le directeur préfectoral de la santé, le Dr Kalidou Soumah, a à son tour, déploré cet état de fait et a promis de trouver des solutions pour y remédier.
Les citoyens sous le choc de la nouvelle qui décidément ce jeudi est sur toutes lèvres et anime la plupart des sujets de conversation dans la ville minière, souhaitent et espèrent que des sanctions disciplinaires à l’endroit des fautifs, seront rapidement prises.
De Fria, Abdoulay GV