L’état de santé des droits de l’Homme, n’est pas bon en République de Guinée aux yeux de certains acteurs du domaine.
C’est ce que pense notamment Mamadou Kaly Diallo, activiste des droits de l’Homme et chargé des relations entre le programme Démocratie sans Violence-Baïonnette Intelligente (DSV-BI) et la PJDD.
Dans un entretien accordé à notre rédaction cette semaine, il a fustigé ce qu’il appelle l’indifférence des institutions républicaines face à la situation actuelle que traverse la Guinée.
« Je dénonce et je m’indigne contre le laxisme et l’indifférence des institutions républicaines face à la situation actuelle qui menace la paix, la stabilité et surtout l’unité et la cohésion sociale du pays. Les institutions républicaines qui ont pour mission, de façon générale, de défendre les acquis démocratiques, promouvoir et protéger les droits de l’Homme et les libertés fondamentales, légiférer et de contrôler l’action du gouvernement, etc, ne jouent pas pleinement leur rôle. Elles brillent globalement par leur silence coupable », a entamé cet activiste des droits de l’Homme qui prendra le soin d’en citer d’exemples.
« A titre d’exemples, aucune enquête parlementaire aboutit, malgré tout ce qui se passe dans le pays. Où sont les rapports de l’institution nationale Indépendante des droits de l’Homme (INDH) qui a pour mission de promouvoir et de protéger les droits de l’Homme ? Pourquoi ériger volontairement la culture de l’impunité en mode de Gouvernance alors qu’elle permet de garantir la récidive aux présumés auteurs de toutes ces violences ? Où sont les rapports de la Cour des comptes sur les tentatives de corruption, les corruptions présumées et les détournements révélés en longueur de journée par les médias nationaux, privés nationaux et internationaux ? Toutes ces interrogations prouvent éloquemment le manque de volonté politique exprimé par ce gouvernement pour l’instauration de la culture de sanctions, de lutter contre la mal gouvernance et d’instaurer un véritable Etat de Droit ».
Par ailleurs, évoquant les violences survenues, le 23 octobre dernier notamment le « tir » sur le véhicule du chef de file de l’opposition, Mamadou Kaly Diallo, a condamné fermement cet acte qu’il qualifie de tentative d’assassinat avant d’exiger des autorités, la mise en place d’une commission indépendante.
Cela, à l’effet, dit-il, de faire toute la lumière sur les présumés auteurs et commanditaires de cet acte ainsi que les 97 morts pendant les manifestations politiques.
Mamadou Sagnane