En dépit du communiqué tardif de la Direction Régionale de EDG de Boké en date du 19 octobre 2018, lu sur certains médias de la localité, relatif à la panne technique subie par la centrale thermique depuis le 07 octobre, la jeunesse du quartier Baralandé situé à 5 km du centre-ville, a débuté une manifestation, mardi nuit aux environs de 21h TU.
Les jeunes de ce quartier, ont ainsi barricadé la nationale N°3, en signe de protestation, pour réclamer le rétablissement de la desserte en électricité dans leur zone. La colère est lisible à travers les réactions de certains jeunes manifestants rencontrés par notre correspondant basé à Boké.
Le mécontentement était visible bien avant ces dates dans la ville de Boké, car malgré les efforts de mise à disposition de la ville en groupes électrogènes, la fourniture électrique devenait de plus en plus rare et par système de rotation.
Toute chose difficile à vivre selon Alpha Camara, jeune manifestant qui exige le retour du courant électrique pour ramener le calme dans la cité. Pour lui, le seul moyen de pression pour les autorités, demeure la force : « on est fatigué, ça fait plus d’un mois que le courant n’est pas stable chez nous, c’est inacceptable », a-t-il fustigé.
Refusant de répondre à nos questions, cet autre manifestant, pneu à la main et apparemment frustré et très remonté déclare : « la saison sèche qui démarre est un enfer pour nous, les mines font que les températures sont insupportables et la seule chose qu’on demande est le courant », a-t-il lancé.
Hostile à trop de questions, les jeunes bloquent tout passage et règnent en maitre sur la nationale Boké-Sangaredi. En attendant de savoir ce que réserve la nuit de ce mardi à mercredi, beaucoup craignent une reprise des violences, pour une ville qui n’a pas encore fini de panser les plaies des revendications des mois d’avril et de septembre 2017.
Nous y reviendrons !
Abdoulaye Keita depuis Boké