Après Conakry la semaine dernière où plusieurs dizaines d’élèves sont descendus dans les rues pour revendiquer la reprise effective des cours, les élèves de Fria vont-ils emboîter le pas dès le lundi prochain après de nombreuses menaces subies par la direction préfectorale de l’Éducation, ces derniers temps ?
La préoccupation taraude actuellement tous les esprits et était au centre, ce samedi matin, d’une rencontre d’urgence à la résidence de madame la préfète de Fria.
D’entrée de jeu, la directrice préfectorale de l’éducation, Arabé Condé, a fait part de ses inquiétudes et dévoilé le contenu des appels et messages de menaces intempestives, reçus depuis ce matin.
« Nous sommes, tout le temps, menacés. Dans la matinée de ce samedi, nous avons été appelé et avons reçu des messages de personnes anonymes. Dans ces messages, elles menacent de s’attaquer à nous (la DPE) dès le lundi prochain. C’est inquiétant alors que nous faisons tout pour que les cours reprennent à Fria. Le collège Josip Broz Tito où les cours continuent, est également menacé. Il va falloir agir et anticiper », a préconisé, soucieuse, la directrice préfectorale de l’éducation de Fria.
Sous le présidium de la préfète, Hadja Gnalen Condé, les responsables des différentes coordinations régionales, le maire de la ville et l’imam de la grande mosquée de Fria, ont tour à tour, exhorté les parents d’élèves, les élèves et l’ensemble de la population locale, à privilégier la paix et la quiétude sociale.
Face aux inquiétudes soulevées au cours de ladite rencontre par la coordonnatrice préfectorale des APEAE (Association des parents et amis de l’école), Dr Ramata Doukouré, les autorités préfectorales, promettent d’envisager toutes les possibilités sécuritaires disponibles pour assurer la sécurité de tous les élèves.
Nous y reviendrons !
De Fria, Abdoulay GV