Alors que la décision de la HAC concernant notre confrère Mouctar bah, est attendue ce mardi, au cours de l’audition hier du correspondant de RFI en Guinée, Mouctar Bah, a expliqué qu’il avait bel et bien, tenté de joindre des responsables du ministère de la défense, avant de diffuser son papier.
Réagissant à cette version des faits présentée par le doyen de la plume, Aladji Cellou Camara, le Directeur de l’Information et des Relations Publiques des Armées (DIRPA), a tenu à apporter les précisions que voici :
« Je voulais préciser qu’au lendemain de la publication de cet article sur le site de RFI, c’est moi qui ai appelé Mouctar Bah aux environs de 12 heures, pour protester et lui expliquer que ce n’est pas de cette façon que j’ai appris le journalisme… Le rôle du journaliste, c’est de recouper l’information. Il m’a dit que ce sont les parents des victimes qui lui ont dit que ce sont des bérets rouges qui ont tués des jeunes. Je lui ai dit qu’il ne devait pas juger, il devait pas désigner un coupable. Il devait juste informer. Je lui ai fait comprendre qu’il devait quand-même nous laisser la possibilité de donner notre version de ce qui aurait pu se passer. Car, s’il a pu joindre les parents des victimes à 22 heures, pourquoi ne pouvait-il pas joindre le camp qu’on a accusé ? Ça, c’était faisable », relate Aladji Cellou.
Et d’ajouter : « Vers 15 heures, il me rappelle pour me dire que le leader de l’opposition guinéenne, a répété les mêmes propos, c’est-à-dire, accusant l’armée d’avoir tué. Il m’a demandé de réagir à ces propos-là. Je lui ai dit que nous ne sommes pas une officine de démenti… qu’il fallait nous contacter bien avant. Donc, il n’a pas cherché à nous contacter avant. C’est moi, personnellement qui l’ai appelé après la publication de son papier », a précisé le porte-parole du ministère de la Défense nationale à notre rédaction.
Mamadou Sagnane