Le départ volontaire d’un ministre d’un gouvernement revêt toujours un caractère particulier, qui donc alimente, sans doute les débats.
Il est bien vrai qu’il y a eu des démissions, la dernière vague d’ailleurs, la plus spectaculaire, c’était quand le bateau du régime du CNDD versant Dadis, tanguait sérieusement et ce, après le massacre au stade du 28septembre, celle de Gassama par contre est toute particulière et s’est faite à un moment de sérénité qui contraste avec celle de l’après 28 septembre 2008.
Quoique attendue par bon nombre de guinéens à cause de ses discours qui contrastaient énormément avec sa présence dans le gouvernement, la décision prise par le partant, fera date et va sans doute braquer à nouveau les projecteurs inquisiteurs sur la Guinée.
Il était donc clair, qu’il n’y avait plus de place pour Gassama dans le gouvernement dirigé par Ibrahima Kassory Fofana qui, il faut d’ailleurs le rappeler, a clairement dit et l’assume dans sa gestion quotidienne, qu’il préfère l’ordre à la loi.
Gassama, s’en va, emporte avec lui, la contradiction dans le gouvernement dont se vantait le président de la république, comme pour dire à ses interlocuteurs exigeants pour le respect des droits de l’homme et de la démocratie, que tout cela est d’abord une réalité au sommet de son pouvoir.
De quoi le patron de Sékhoutereya, se ventera-t-il désormais, après le départ de celui qui symbolisait cette contradiction ?
Dans ses calculs parfois infaillibles, Alpha Condé est bien en train de peser dans la balance, l’enthousiasme qui est celui de ses compagnons indécrottables, après le départ de Gassama et la réplique qui peut être celle de la communauté internationale dont les oreilles bourdonnent des cris des opposants et des organisations de défense des droits de l’homme, qui accusent en permanence son régime d’être liberticide.
Alpha