L’axe du mal, pour les détracteurs, l’axe de la démocratie, pour les admirateurs, cette artère mouvementée n’en finit, décidément, pas d’alimenter les débats à Conakry.
C’est le premier ministre Ibrahima Kassory Fofana qui vient d’y aller du sien. C’était ce lundi 19 novembre à la bluezone de Kaloum.
Le chef du gouvernement guinéen qui y prenait part au lancement du projet de développement intégré des jeunes, en aura rajouté une nouvelle couche, lorsqu’il a été interpellé sur la reprise du dialogue politique, par l’ambassadeur de l’Union Européenne. Eu égard la lancinante crise politique qui est lésion entre le pouvoir et l’opposition.
Kassory Fofana qui a dit prendre bonnes notes des remarques du diplomate européen, a ensuite déclaré que, contrairement à ce que beaucoup font croire, l’axe Hamdallaye-kagbelen n’est pas « l’axe du mal », c’est plutôt « l’axe du désespoir »
De son point de vue, les gens qui y vivent, seraient désespérés et se sentiraient exclus du système de développement du pays.
Le premier ministre, avoue par ailleurs que l’Etat n’est pas présent dans ladite zone.
Il s’est donc engagé à corriger cet état de fait pour redonner de l’espoir aux jeunes de l’axe.
Et apparemment, Dr Ibrahima Kassory Fofana prend cet engagement très au sérieux. Car, lors de la tournée qui l’a conduit dans plusieurs mosquées de la capitale à l’occasion du Maouloud, le locataire du palais de la colombe, s’est rendu dans deux maisons de Dieu à Bambeto.
Les imams, ravis de cette visite, ont remercié le PM d’être passé, tout en soulignant que l’axe n’est pas une zone de violence.
Ils ont aussi fait remarquer au premier ministre qu’il y a assez de jeunes dans la zone qui peinent à trouver une occupation quotidienne, alors que la majorité d’entre eux, sont diplômés.
Ce qui corroborait parfaitement avec la réponse qu’il a donnée à l’ambassadeur de l’UE.
Sur place et devant les imams et les jeunes, Dr Ibrahima Kassory Fofana, a réitéré l’engagement du gouvernement, à injecter des projets de développement dans leur zone.
Toutefois, il faut dire que les jeunes ont promis de tenir aux mots, le chef du gouvernement.
Abdourahmane Diallo