Il s’agit d’un homme âgé d’une trentaine d’années de nationalité sierra léonaise, d’une veuve et d’une autre complice encore en cavale.
Selon le commissaire Foromo, du secrétariat général à la présidence, chargé des services spéciaux, de la lutte contre la drogue, le crime organisé et des délits économiques et financiers, l’enquête qui a abouti à ce joli coup de filet, aura duré près d’un mois.
« La lutte a commencé par la mise en place d’une enquête. Après deux mois d’intenses activités, nous avons pu localiser l’une des personnes chargées de la distribution de ces faux billets. Il s’agit d’une dame qui habite à Lansanaya. Nous l’avons pris en flagrant délit pendant l’interpellation (elle était en train de découper les billets). Les billets étaient déjà prêts. Ils étaient au nombre de 400.000. Le total avec la dame était estimé à 1.500.000 GNF. », explique-t-il.
Toujours selon le commissaire Foromo, le nommé Alkaly Bangoura, fabrique les billets et échange 1.000.000 de faux billets contre 100.000 vrais billets avec la dame qui, à son tour les met sur le marché.
L’accusé lui, reconnaît être l’l’intermédiaire entre la Dame et l’autre collaborateur en cavale : « Ce n’est pas moi qui fait ces billets, je suis quand même intermédiaire entre mon ami Prince qui fabriquait avec quelqu’un, moi je coupe et donne à la dame. C’est chez moi on fabrique quand même », dit-il.
Il affirme plus loin qu’il est diplômé en Droit d’une université de Sierra Leone.
La veuve, visiblement sous le coup du regret, affirme pour sa part qu’elle a entrepris ce métier de fossoyeur, afin de subvenir aux besoins de ses 6 enfants et cela il y a 6 mois seulement. Son rôle à elle, c’est de blanchir les billets sortis de ces activités.
Ces fabriquants de faux billets utilisent, après photocopie, des produits pour les rendre comme ceux déjà utilisés.
Mohamednana BANGOURA