Après la dispersion de leur marche de ce mardi 13 novembre, à coups de gaz lacrymogène par les forces de maintien d’ordre, la vice-présidente des femmes de l’opposition républicaine, est loin de se résigner.
Hadja Maimouna Bah Diallo, se montre encore plus déterminée à aller jusqu’ au bout.
« C’est la fibre maternelle qui parle, pas un parti politique. On en a marre et nous sommes fatiguées, mais nous n’allons pas fuir, on ne peut plus avoir peur dès lors qu’on tue nos enfants. On ne peut pas nous faire plus mal. Donc, on s’attend à tout. On ne va plus s’arrêter, nous serons satisfaites le jour où nous verrons qu’il a eu des enquêtes pour les 102 morts. Et quand on ne tue plus lors des manifestations », affirme-t-elle.
Lors de cette marche, plusieurs familles et proches des 102 morts, étaient présentes. Parmi elles, la maman de de feu Ibrahima Bah, tué à Bomboli, dans la commune de Ratoma.
« Ils ont tué mon fils aîné à Koloma. Il faisait tout pour moi. Sachez que je n’ai pas pardonné la mort de mon fils. Je prie Dieu de punir les assassins de nos enfants », a témoigné Hadja Ilyassou Bah, avec une voie tremblotante et des larmes aux yeux.
Pour cette journée de mardi, il faut préciser que la circulation était perturbée par endroits, sur la route Le prince. Du moins au moment où nous mettions cet article en ligne.
Par ailleurs, un peu partout sur la chaussée, des pneus ont été calcinés par les jeunes gens, après le passage des femmes de l’opposition républicaine.
Aissata Barry