Près de deux mois après la grève déclenchée par le Syndicat libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), où en est-on avec le suivi du mot d’ordre dans la ville minière de Fria ?
Si à Fria, les consignes de grève ont été depuis le début, respectées à la lettre par les enseignants, il est aujourd’hui constatable sur le terrain que l’engagement des professionnels de l’éducation locale, s’étiole peu à peu.
Les reports successifs de l’organisation des trois derniers sit-in, en font foi. Ces sit-in, qui étaient prévus devant la direction préfectorale de l’éducation de Fria, n’auront pas eu lieu.
Entre « intimidations » des autorités éducatives locales et coup bas de certains d’entre eux, dénoncent-ils, les enseignants grévistes de Fria, semblent s’affaiblir dans leur quête d’une vie meilleure et de meilleures conditions de travail.
Depuis deux semaines, comme un cinglant désaveu, les enseignants dans les écoles privées de la place qui, jusque-là, s’étaient, en guise de solidarité, confondus à la cause de leurs pairs des écoles publiques, ont décidé de jeter l’éponge de la solidarité. Il faut dire que, pratiquement, dans tous les établissements privés de la commune urbaine, les cours ont repris.
Dans les établissements publics, au niveau de l’élémentaire, enseignants et élèves, poursuivent progressivement les cours.
Même constat aux collèges Hadja M’mah Camara et Josip broz Tito, où les élèves affluent désormais, tous les matins. Beaucoup mieux, depuis l’entame de la grogne du (SLECG), il y a sept semaines.
La question que l’opinion locale se pose, au vu de ces constats, c’est de savoir jusqu’à quand, les enseignants grévistes de Fria, tiendront-ils ? Surtout que beaucoup parmi eux, risquent à nouveau, le gel de leurs salaires après le cas du mois d’octobre passé.
Sans parler de la menace de radiation des effectifs de la fonction publique, qui plane désormais sur leurs têtes.
De Fria, Abdoulay GV