Il est 9 heures sur la route Le Prince, ce mercredi 14 novembre, c’est journée ville morte à Conakry, à l’appel de l’opposition républicaine, en signe de protestation, toujours selon elle, contre la ‘’violation’’ des lois de la République par le pouvoir de Conakry.
En cette matinée de mercredi, ensoleillée, l’axe présente un visage qui contraste bien avec celles des précédentes journées. Au même moment et, dans les mêmes circonstances. Ainsi relève du constat d’un reporter mosaiqueguinee, sur le terrain
D’abord, contre toute attente, les barricades que les jeunes gens surexcités, avaient l’habitude d’ériger en plein milieu de la chaussée, ont disparu. Comme par enchantement ! Du moins au moment où nous quittions les lieux dans les environs de 9 heures.
Pas moins les pneus que ces derniers s’échinaient à brûler à longueur de la chaussée.
Autre fait non des moindres ayant, à peine échapper aux radars de notre reporter, c’est l’absence d’attroupement des jeunes gens le long de cet axe. Lequel, à l’accoutumée, contribuait à l’installation de la psychose non seulement, au niveau des populations riveraines, mais de simples passants qui avaient, on l’aura vu, de la peine à vaquer librement à leurs train-train quotidiens.
Conséquences : les véhicules circulaient normalement, même s’il convient de noter au passage que le commerce n’avait pas totalement ouvert. Certaines boutiques et magasins sont restés fermés.
Il faut signaler par ailleurs que, des agents de la police, en l’occurrence de la Compagnie Mobile D’intervention et de Sécurité –CMIS- veillaient bien sûr au grain. Ils sont postés depuis déjà 6 heures du matin, au niveau des carrefours de Hamdalaye, Bambeto et Cosa.
Au demeurant, jusqu’au moment où nous mettions cette dépêche en ligne, la sérénité était encore de mise le long de cet axe qui borde les quartiers réputés chauds, par ailleurs rétifs au pouvoir de Conakry.
Aissata Barry