Annoncé la veille sur des chapeaux de roue, le sit-in des enseignants de Kindia, ville située à 135km de Conakry, la capitale, n’a pu avoir lieu, ce lundi 12 novembre.
Ils ont été dispersés par les forces de l’ordre qui ont usé de gaz lacrymogène.
Après un face à face avec les forces de l’ordre, les enseignants étaient vraiment décidés, ce lundi à tenir leur sit-in devant la Direction préfectorale de l’Education (DPE) de Kindia.
Mais, c’était sans compter sur l’engagement des forces de maintien d’ordre, qui n’ont point lésiné sur les moyens pour dispenser les enseignants à coup de gaz lacrymogène, empêchant ainsi le sit-in de protestation contre ‘’les violations des droits des enseignants et libertés syndicales’’.
Un enseignant gréviste qui a requis l’anonymat, a déploré l’usage de gaz lacrymogène : « Nous sommes là pour réclamer nos droits, les droits constitutionnels, qui nous sont reconnus. Nous dénonçons cela. Pas de gel de salaire, pas d’intimidation. Enfin bref, il faut rétablir les gens dans leurs droits. C’est tout ! »
Cette manifestation des enseignants, a complètement paralysé ce lundi les cours dans la cité des agrumes.
Conséquences : des élèves des écoles publiques, sans doute irrités de voir leurs enseignants en dehors des classes, sont allés jeter des pierres sur certaines écoles privées, a-t-on, constaté.
Au collège Sarakolléya, cinq (5) élèves en sont sortis grièvement blessés.
A rappeler que c’est le deuxième sit-in des enseignants grévistes, empêché par les forces de maintien d’ordre à Kindia.
De quoi se poser la question : à quand l’épilogue de cette série de manifestations ?
De notre correspondant régional, Siba Toupouvogui.