Le sit-in des enseignants, a été étouffé dans l’œuf par les services de sécurité déployés très tôt aux abords de la direction préfectorale de l’éducation (DPE) de Labé, ce jeudi 22 novembre.
Contrairement au sit-in du lundi dernier, ce jeudi 22 novembre, les enseignants n’ont pas massivement répondu à l’appel du SLECG pour protester contre, dit-on, le gel du salaire de certains enseignants et surtout l’absence de dialogue avec le gouvernement autour de leur revendication.
Interrogé par le correspondant de mosaiqueguinee.com, le chargé des conflits et des négociations du SLECG de Labé, a d’abord regretté la faible mobilisation des enseignants, avant de déplorer l’arrestation et la détention à la sûreté urbaine et à la CMIS, de douze enseignants.
Par ailleurs, Mamoudou Diallo, droit dans ses bottes, invite ses collègues enseignants à resserrer les rangs pour défendre leurs causes, avant de promettre de continuer la série de manifestations, tant qu’une issue favorable n’est pas trouvée à cette crise qui, rappelons-le, mine le secteur éducatif guinéen depuis le 03 octobre dernier.
Face donc à l’échec du sit-in, les cours ont été perturbés, drainant ainsi les élèves dans les rues.
Au rond-point hoggo-bhouro, et au carrefour de la Banque centrale, des accrochages ont eu lieu entre des enseignants, aidés en cela par certains jeunes élèves, et les forces de l’ordre.
Mais, pour l’instant, aucun blessé n’a été admis à l’hôpital régional de Labé, selon le directeur de cet hôpital, contacté par le correspondant local de mosaiqueguinée.com.
Nonobstant ces accrochages, il faut préciser que les citoyens vaquent librement à leurs occupations quotidiennes. Et, le commerce n’a pas été affecté.
Alpha Fadi Diallo, correspondant de mosaiqueguinee.com