Construite depuis 1938, par la compagnie des bauxites midi, l’école primaire de la sous-préfecture de Kassa est plongée aujourd’hui dans un état de dégradation poussée.
Cette école, a participé à la formation de plusieurs cadres, ayant servi dans l’administration publique et privée dans notre pays.
Mais, depuis sa construction, elle n’a connu aucune rénovation.
« J’ai aujourd’hui 72 ans et j’ai étudié ici dans cette école. Depuis sa construction jusque maintenant, elle n’a pas connu de rénovation. A ce jour, les difficultés sont nombreuses, il y a aujourd’hui, un problème de latrine qui n’existe même pas, dans les classes, les maîtres, n’ont pas de bureaux, les salles ne sont pas plafonnées, il y manque de table-bancs. Bref, les conditions nécessaires ne sont pas requises pour permettre aux élèves d’étudier bien», déplore Fodé Sylla, enseignant à la retraite et chef de quartier adjoint de Kassa 1.
C’est partant de ce constat amer, effectué il y a quelques mois que l’ONG Jeunes Utiles 224, a décidé de faire face à cette île dont l’école primaire, a besoin de soutien financier et matériel.
D’abord, elle veut attirer l’attention des décideurs, des personnes de bonne volonté, à s’ajouter à l’action de leur ONG, histoire de venir en aide à cette école, qui en a plus que jamais besoin.
« L’école primaire de Kassa, est une école qui est à 7 km de Conakry, mais qui manque de tout. Nous envisageons de construire d’abord des toilettes, éclairer à travers des panneaux, la clôture, (…). Nous sommes là aussi pour attirer l’attention des personnes de bonne volonté, du Programme Alimentaire Mondial (PAM), parce que, cette école n’a pas de cantine scolaire. A être dans cette école, on a l’impression d’être aux fins fond de la Guinée. 7 km n’est quand même pas loin de Conakry », explique Sissoko Abdoulaye, secrétaire général de Jeunes Utiles 224.
Dans cette école, le personnel enseignant, pour faire ses besoins, est obligé d’aller chez les voisins.
Les élèves, eux, utilisent les alentours des bâtiments, de l’école, ce qui fait répandre des odeurs nauséabondes, parfois jusque dans les classes.
Mohamednana Bangoura