Les potentielles dérives susceptibles d’être causées par tout déploiement de forces de défense tout au long de certaines zones considérées sensibles dont ‘’l’axe’’ n’est pas de nature à faire baisser les tensions sociales et politique en cours. Et constitue une violation flagrante de notre constitution en son article 142 qui dispose : « Les forces de défense sont chargées de la défense du territoire national.
Les forces de sécurité sont chargées de la protection civile, de la sécurité publique, de la sécurité des personnes et de leurs biens et du maintien de l’ordre public ».
Face à ce constat, le Balai Citoyen sollicite l’arrêt de l’escalade continue de la violence et de la violation flagrante de nos dispositions constitutionnelles, des libertés et droits fondamentaux. La Guinée notre patrie va mal. Une seule victime de la violence aveugle, une seule victime de la violence des libertés et droits fondamentaux ne saurait être tolérée dans une société civilisée, affranchie de la barbarie et de l’ivresse du pouvoir politique.
100 morts auraient dans d’autres cieux provoqués une cascade de démissions au sein de l’appareil d’Etat.
100 morts chez nous ne semblent réellement pas émouvoir les tenants du pouvoir qui ne posent aucun acte d’une grande portée sociale, humaine et politique pour décrisper les tensions politiques qui gangrènent et parasitent notre système politique.
Notre pays ne peut continuer de s’illustrer de cette façon peu honorable et responsable sur la scène internationale.
Aucun acteur politique, aucun acteur social, aucun acteur de la communauté internationale dont les organisations régionales, ne sortira disculper d’un embrasement de la violence politique sociale dont les prémices se font de plus en plus pressantes.
La responsabilité de tous ces acteurs est pleinement engagée.
Conakry, 12 Novembre 2018
Le Secrétariat Administratif
Ibrahima Sidibé