Dans sa tunique d’invité de l’émission « Le quotidien », de la radio Djigué Fm, ce mardi 13 novembre 2018, l’ancien président de l’INIDH, Mamadu Kaba, s’est prononcé sur le sujet qui oppose Mouctar Bah, correspondant de RFI, et la hiérarchie de l’armée nationale, suite à la diffusion d’un reportage relatif à l’implication présumée des militaires, dans les tueries du 07 novembre à Wanindara, lors du mot d’ordre de journée ville-morte. Un travail que ces derniers, ont jugé pas suffisamment recoupé
Faut-il rappeler que, le correspondant de RFI, a d’ailleurs été entendu hier, par la Haute Autorité de la Communication, institution chargée de la régulation des médias.
Pour en revenir à Dr Mamady Kaba, celui-ci a indiqué que Mouctar Bah, n’a fait que relayer une information ‘’disponible’’ sur le terrain.
« Amnesty International a aussi affirmé, il y a quelques jours, avoir authentifié des vidéos et des photos montrant des bérets rouges sur le théâtre des opérations. Ce qui est important, Mouctar Bah n’a fait que relayer une information qui est disponible sur le terrain. En tant qu’activiste des droits de l’homme, nous recevons beaucoup de témoignages. Quand 10, 20 personnes que vous avez eues au téléphone, disent la même chose, vous ne pouvez pas ne pas prendre ça en compte. Ça peut ne pas être vrai, mais vous, vous n’avez pas les moyens de savoir qu’est-ce qui est la vérité, qu’est ce qui ne l’est pas », a-t-il laissé entendre.
L’activiste des droits de l’homme, a par la suite, estimé que c’est à la justice de s’en saisir pour trancher, à chaque fois que ce genre d’informations, circule.
« Maintenant pour trancher, la justice doit faire son travail. Moi, je me rappelle, quand j’étais président de l’INIDH, j’ai reçu une information faisant état d’arrestation de personnes en bérets rouges, mais qui n’étaient pas des éléments des forces de défense et de sécurité. Maintenant, s’il y a des personnes qui sont capables d’être en tenues militaires, avec des bérets rouges de l’armée et sur le terrain des opérations, ceux qui disent qu’il y a des bérets rouges, n’ont pas menti. Ceux qui disent que les forces de défense, ne participent pas aux opérations de maintien d’ordre, n’ont pas menti aussi. Parce que ce ne sont pas des militaires. La vérité ne peut donc être établie que par la justice. C’est là où la justice doit bouger », a-t-il souligné.
L’ancien président de l’INIDH plaide pour la mise en place de commissions d’enquêtes indépendantes pour élucider les différentes tueries enregistrées dans les mêmes circonstances.
Ceci, dit-il, pour éviter que de part et d’autre, des doutes subsistent quant à la crédibilité de l’enquête.
Abdourahmane Diallo