À l’absence de leur leader, Thierno Souleymane SALL, en séjour à Conakry pour le congrès de l’USTG, les enseignants de Mamou, ont tenté une nouvelle fois, ce lundi, 19 novembre 2018, de se faire entendre à travers un sit-in qu’ils prévoyaient de tenir au siège de la Direction Préfectorale de l’Education (DPE).
Mais contrairement aux jours précédents, le sit-in de ce lundi, a été empêché par les forces de l’ordre, composées de gendarmes et de policiers.
« Suite aux intimidations et au gel des salaires, nous avions décidé d’aller rencontrer les cadres de la DPE, pour qu’ils nous disent à quel niveau se situe le dégèle de nos salaires. À notre fort étonnement, ce matin, quand nous avons pris la direction de la DPE, les forces de l’ordre nous ont intercepté. Et quand nous avons voulu forcer le passage, ils nous ont jeté du gaz lacrymogène », a expliqué Sékou Ibrahima Diallo, membre du bureau préfectoral du SLECG.
Empêchés d’atteindre le siège de la DPE, les enseignants grévistes transformeront leur sit-in en une marche, le long de la rue commerciale.
Mais là aussi, ils seront rattrapés puis dispersés par les forces de l’ordre à coup de gaz lacrymogène.
« On s’est retrouvé dans la rue, chose qu’on ne voulait pas vraiment. Mais ils (les agents de maintien d’ordre NLDR), ont continué à nous lancer du gaz lacrymogène », a ajouté cet enseignant, professeur d’Histoire.
Cette scène qui a aura duré toute la matinée, a créé une panique totale chez la population. Plusieurs individus ont dénoncé avoir été gazés par des agents de forces de l’ordre, alors qu’ils n’avaient rien à voir avec le mouvement.
Il faut dire que lors de cette altercation, un enseignant a été molesté par des agents de maintien d’ordre. Malgré cela, les enseignants ne comptent pas abdiquer.
Ils promettent un autre sit-in mercredi prochain, au siège de la DPE.
Alpha Mamouodu Barry, correspondant régional de Mosaqueguinee.com