Le Gouvernement guinéen s’est-il rendu compte, après coup, que l’installation de PA (points d’appui), des unités mixtes composées d’agents de police, de gendarmerie et de l’armée, le long uniquement de l’Axe Hamdallaye jusqu’à Kagbélen, était perçu comme un acte ciblé? Tout porte à le croire !
C’est du moins ce qui ressort de la communication faite jeudi, en conseil des ministres, par le président Alpha Condé, sur les motivations et les contours de ce nouveau dispositif sécuritaire, destiné, en théorie, à lutter contre le banditisme et la grande criminalité, à Conakry.
Finalement, le Gouvernement, sur instructions du Chef de l’Etat, va rectifier le tir, et opte pour l’extension de la mesure aux autres communes de Conakry, donc pas qu’à Ratoma.
Ci-dessous, un extrait du compte-rendu du conseil des ministres de ce jeudi, 22 novembre 2018 :
» Monsieur le Président de la République a fait un large commentaire sur les motivations, les objectifs et les modalités de mise en œuvre du programme de lutte contre le banditisme et la grande criminalité initié par le Gouvernement pour assurer dans la ville de Conakry la sécurité des populations et de leurs biens. Ce qui explique le déploiement des forces de sécurité appuyées par les forces de défense dans les zones réputées dangereuses pour la libre circulation des personnes et de leurs biens.
Dans cette perspective, il a invité les Ministères concernés à prendre des dispositions appropriées pour élargir les patrouilles à toutes les communes de Conakry en vue de restaurer dans la capitale guinéenne et plus tard, à l’intérieur du pays, un climat de sécurité, de sérénité et de confiance. ». Fin de citation !
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