Décidément, le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), semble encore bien avoir beaucoup plus d’air dans les poumons.
Et pour cause, cette téméraire équipe conduite par Aboubacar Soumah, à l’origine de la grève générale et illimitée, en cours, en réclamation de meilleures conditions salariales, vient de trouver une nouvelle recette.
Celle d’organiser à partir de ce lundi 12 novembre, des sit-in de protestation contre les » violations des droits et libertés syndicales’’, par le gouvernement devant des Directions Préfectorales de l’Éducation (DPE) et Directions Communales et préfectorales de l’Éducation (DCE) du pays.
Engagé déjà dans un bras de fer sans précédent qui paralyse le système éducatif national depuis un peu d’un mois maintenant, le SLECG qui ne veut plus se limiter à faire salles vides, fait rarissime, tient néanmoins dans cette opération, à inviter ses syndiqués à plus de civisme dans l’expression de ce droit constitutionnel.
« Nous venons juste pour crier les slogans, montrer les pancartes de protestation, ce, pendant une heure et deux heures de temps et puis on se quitte. Tout doit se passer dans l’ordre et la discipline, sans violences et surtout pas mots déplacés », précise le secrétaire général du SLECG.
A travers ces sit-in, le SLECG compte dénoncer ce qu’il appelle notamment les ‘’abus d’autorité’’, par le biais de ‘’gel de salaire, les arrestations et mutations arbitraires’’ dont sont l’objet les enseignants grévistes.
Reste à savoir ce que le gouvernement Kassory, déjà hostile aux mots de grèves et autres manifestations, en dira ou fera de cette autre décision de la bande à Soumah.
Alhassane Fofana