Le procès qui oppose la journaliste Moussa Yero Bah, de la radio Espace fm à Mamadou Oury Baldé, tuteur de Diaraye Diallo, la jeune fille qui accuse celui-ci de viol, a repris, ce jeudi 13 décembre au tribunal de première instance de Dixinn.
Au terme d’un débat houleux entre les deux parties au procès, la cour a renvoyé l’audience à huitaine à la demande de la défense, qui a soulevé une ‘’exception d’inconstitutionnalité’’ dans l’arrêt rendu par la cour constitutionnelle.
Un renvoi pour le 20 décembre, qui devrait permettre aux avocats de la défense d’avoir suffisamment le temps de prendre connaissance de l’arrêt de la cour constitutionnelle, qui ne serait pas encore versé au dossier.
« La cour constitutionnelle, a rendu un arrêt dans lequel, elle a estimé que des articles invoqués, n’étaient pas contraire à la constitution. L’affaire a été appelée ce matin, et nous avons demandé le renvoi pour mieux comprendre l’arrêt de la Cour Constitutionnelle, comme nous n’en étions pas informés et n’avons pas étudié le dossier. Le tribunal a donc accepté de renvoyer le dossier au 20 décembre dans la salle d’audience de la commune de Ratoma », a affirmé Maitre Salifou Béavogui, un des avocats de dame Moussa yero Bah.
Mais, la partie civile, a apporté une contradiction à l’argument avancé par son vis-à-vis, estimant qu’elle ‘’ne voit en aucun cas l’importance du renvoi de cette affaire’’, puisqu’ à leurs jeux, l’arrêt en question ne peut nullement être ‘’susceptible de recours’’.
» L’arrêt de la Cour, a simplement déclaré conforme à la constitution, les dispositions des articles 108 et 109 de la loi organique portant sur la liberté de la presse. Et ces dispositions incriminent le délit de presse.
La défense a été déboutée et elle ne peut qu’admettre que les débats soient engagés au fond, a détaillé Me Pépé Antoine Lamah. Avant de crier à ‘’une fuite en avant’’ de la part de la défense.
Aissata Barry