Le ministre du budget, en compagnie de ses homologues des finances, des mines et des investissements publics et privés, a animé une conférence de presse, ce jeudi, 27 décembre 2018, dans l’enceinte du ministère de l’économie.
Les échanges s’articulaient autour de la Loi de finances 2019, les nouvelles mesures fiscales, les principales réformes initiées, ainsi que la maîtrise des dépenses fiscales.
Dans son laïus, Ismael Dioubaté a fait savoir que les objectifs de la politique budgétaire de l’année 2019, visent un déficit budgétaire de -2,4% du PIB, avec une solde budgétaire de base de 0,9% et un niveau d’endettement ne dépassant pas 45,5% du PIB.
En ce qui concerne les nouvelles mesures fiscales pour l’année 2019, plusieurs points sont à noter.
Il s’agit, entre autres :
– Du réaménagement du barème de la retenue sur les traitements, salaires, pensions et rentes viagères ;
– Le réajustement du taux de l’impôt minimum forfaitaire des sociétés et entreprises relevant du régime réel normal ;
– La limitation des charges d’intérêt entre entreprises liées.
Quant aux principales réformes déjà engagées et à consolider en 2019, le ministre du budget a parlé de la disponibilité d’une plate-forme d’échange automatisée d’informations et de données entre la Direction Nationale des Impôts, la Direction Générale des Douanes, le Trésor, l’APIP et la BCRG.
A cela viendront s’ajouter beaucoup d’autres réformes, telles que :
– La mise à disposition d’un numéro d’identification fiscale permanent pour mieux maîtriser l’assiette fiscale;
– Le développement d’une application de géolocalisation des contribuables immatriculés;
– Le paiement des impôts, droits, taxes et redevances par virement bancaire et chèques certifiés;
– Ainsi que l’opérationnalisation du guichet unique du commerce extérieur.
Terminant avec la maîtrise des dépenses fiscales, le ministre du budget a confié que le gouvernement réalisera une autre évaluation pour l’année 2018, afin, dit-il, d’apprécier les efforts de réduction de la tendance haussière des coûts budgétaires des dépenses fiscales, observées entre 2016 et 2017.
Celles-ci étaient respectivement de 14,52% et 18%.
Abdourahmane Diallo