Dans le souci d’accroître la visibilité de l’opinion sur la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG), la direction générale de cette entreprise, a jugé utile d’ouvrir pour la première fois, les portes de celle-ci, à la presse locale.
Durant 3 jours, les hommes de médias déployés dans la sous-préfecture de Kamsar, auront à visiter les installations de la CBG, les infrastructures communautaires qu’elle a réalisées, pour ne citer que ceux-là.
La première étape de cette visite, a d’ailleurs commencé par un détour sur le chantier du projet d’extension de Compagnie des Bauxites de Guinée.
Sur place, les travaux avancent à grands pas. En plus de la construction d’un puits de concassage, qui va progressivement remplacer la station de concassage au sol, un nouveau quai d’embarquement de la bauxite, est quant à lui achevé.
Un autre four de séchage sera également construit pour fonctionner concomitamment, avec les trois qui existent à ce jour.
Roger Théa, directeur de l’équipe client auprès du projet d’extension de la CBG, explique, quel sera le circuit.
« C’est un concasseur à cylindre denté qui va recevoir directement la bauxite de Sangarédi, pour concasser de 1.200 mm de grandeur des gros blocs à 300 mm à la sortie du concasseur. Et après ce premier concassage, nous avons un second concasseur qui est installé, donc le produit concassé va emprunter une tranchée et un convoyage pour aller au bâtiment du concasseur secondaire où la bauxite sera concassée de 300 mm à 100 mm, qui est disons la granulométrie consensuelle par rapport à la bauxite qu’on vend à CBG », a-t-il expliqué.
Avec cette innovation, à en croire les techniciens de CBG, le chargement ne se fera plus wagon par wagon.
Ce qui permettra de réduire le temps de cette opération de 4mn à 2mn 9s et assurer la production de 18,5 millions de tonnes par an.
Autre paramètre important, la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG), dispose de trois fours et d’un hangar d’une capacité de 75 mille tonnes pour le stockage de la bauxite séchée. Une façon de faire propre à la Compagnie, comme le dit si bien, Tahirou Diallo, conseiller technique du directeur général.
« Comme toutes les autres sociétés minières, la CBG reçoit de la bauxite brute venue de la mine, mais nous, nous la concassons. Ce n’est pas toutes les sociétés qui font le concassage. Et quand nous finissons cela, nous la faisons sécher jusqu’à une moyenne de 6,7% à 7% d’humidité, alors qu’elle vient de la mine avec une moyenne de 12,5%, avant de la charger dans les bateaux. C’est un avantage énorme, parce que vous ne vendez pas de l’eau. Vous vendez de la bauxite. Les contrats de vente de la bauxite brute, le coût est calculé avec une humidité de 3%. Donc, si vous chargez une bauxite à son état naturel, vous transportez environ 10 % d’humidité inutile et ça coûte des frais de transport. Ça devient de l’argent perdu », a-t-il argumenté.
Depuis 1973 jusqu’en fin octobre 2018, la Compagnie des Bauxites de Guinée, a exporté plus de 500 millions de tonnes de bauxites et contribué à hauteur de plus de 5 milliards de dollars, au revenu de l’Etat Guinéen, qui est d’ailleurs actionnaire à 49%, a fait savoir le directeur général, Souleymane Traoré.
Abdourahmane Diallo, depuis Kamsar