Le drame s’est produit, ce mercredi 12 décembre, aux environs de 14 heures, à l’usine de fer ODHAV multi-industrie, située au quartier kagbélen village, secteur Kaléma, dans la commune urbaine de Dubréka.
Deux personnes, ont péri dans l’explosion des silos à gaz, dans cette unité industrielle, selon un bilan provisoire.
Onze (11) blessés dont certains grièvement, ont également été enregistrés, dans cette explosion.
Ils suivent des soins intensifs dans une clinique privée de la place.
ODHAV, est une usine multi-industrie, qui produit du fer à béton et du gaz pour la soudure.
Ce mercredi, les ouvriers soudeurs, travaillaient sur la toiture du bâtiment dans lequel sont installés les silos à gaz. Le chalumeau dont se servent les soudeurs pour souder, a lâché des flammes qui sont parties vers les silos à l’intérieur dudit bâtiment. Ce qui a produit une vive explosion.
Sur place et dans l’immédiat, le corps d’un employé fut retrouvé, ventre fendu, ses viscères à terre. Celui dont il s’agit, c’est Cécé Camara, âgé d’une vingtaine d’années. Il était un assistant technique à la section oxygène.
Son corps, a été tiré des décombres par les sapeurs-pompiers, qui sont arrivés sur les lieux 2h après le drame.
Jusque tard la nuit, ils continuaient la fouille à la recherche d’autres victimes. Plusieurs personnes, étaient autour et à l’intérieur du bâtiment atteint. Parmi elles, des clients venus s’approvisionner en gaz.
La seconde victime, serait d’ailleurs un chauffeur client qui a succombé à ses blessures alors qu’on l’envoyait à l’hôpital. Son minibus a été endommagé et 2 autres véhicules dont un camion remorque.
C’est le 3èm cas d’accident du genre, depuis l’installation de cette usine de fer à béton et de gaz.
Toutefois, les deux précédents cas, n’ont enregistré que des blessés graves et c’était à la fonderie.
Le cas de ce mercredi, jugé plus grave, a mis les populations riveraines en colère qui ont envahi les lieux en se livrant à des jets de pierres. Il a fallu l’intervention des services de sécurité pour éviter le pire.
Les employés de l’usine eux-mêmes ont profité de ce malheureux évènement pour exposer leurs souffrances.
Salaire insignifiant, soit 35.000 fg jour, alors qu’ils travaillent dans une usine à hauts risques auxquels ils sont exposés.
Pas de sécurité santé, sans oublier le fait qu’ils la plupart, pour ne pas dire tous, ne sont pas immatriculés à la caisse nationale de sécurité sociale.
Des faits contre lesquels l’Etat doit prendre ses dispositions et mettre fin à la sous-traitance à outrance, qui ne permet pas aux employés d’être bien rémunérés.
Ansoumane Coumbassa, correspondant préfectoral Dubréka