Comme prévu, Moussa Yéro Bah, s’est présentée devant le juge du tribunal de première instance de Dixinn, ce jeudi 20 décembre, dans la salle d’audience de la mairie du Ratoma.
Appelée à la barre à 10 heures précises, pour tenter de se défendre devant les juges des faits mis à sa charge, notre consœur de la radio espace Fm, a argué n’avoir fait que relayer, en qualité de journaliste, des propos de Diaraye Baldé, jeune fille qui accuse de viol son tuteur Mamdou Oury Diallo.
C’est après cette déclaration que l’avocat de la partie civile a surgi pour dire que ‘’Moussa Yéro Bah, n’est pas journaliste’’.
L’avocat s’appuie, pour démonter sa thèse, sur la haute autorité de la communication (HAC), qui n’aurait pas délivré une carte professionnelle à notre consœur.
Il n’en fallait pas plus pour que le juge réplique en rappelant que le tribunal, a été plutôt saisi, pour « diffamation par voie de presse « .
La qualité de journaliste ou pas de dame Moussa Yéro Bah, argumente-t-il, ne fera l’objet d’un débat.
Pour sa part, la défense, a sollicité à ce que Mamadou Oury Balde, accusé et Djaraye Balde, présumée victime, comparaisse devant le tribunal.
Mais, cette demande a été rejetée par la cour et l’affaire renvoyée pour le 27 décembre pour la phase des plaidoiries et réquisition.
« Nous avons demandé au tribunal que la partie civile comparaisse, mais notre demande a été rejetée. Nous sortons de cette audience, sereine, confiant au tribunal et convaincu de l’innocence de notre cliente. Donc, il n’y a pas à crier à la détresse. Nous sommes dans un procès et nul ne peut prédire une décision de justice. Mais, je sais que, c’est une façon de faire taire notre cliente dans le combat qu’elle mène », a dit Maître Bea, visiblement, très serein, au sortir de cette audience.
Maitre Pépé Antoine Lamah, avocat de la partie civile, déclare, de son côté que, c’est à « tort » que son client a été accusé sans en apporter la moindre preuve.
C’est pourquoi, il promet de faire tout, lors des plaidoiries de la prochaine audience, pour que son client soit restauré dans ses droits.
« Aujourd’hui, la partie civile a été stupéfaite, surprise, désolée et choquée du revirement à mille degré de Moussa Yéro, qui, hier, avait soutenu détenir les preuves de ses allégations. Aujourd’hui, malheureusement, dire à la barre qu’elle ne l’a pas affirmé, mais elle n’a fait que reproduire des propos qui lui ont été rapportés, cela veut dire que c’est à tort qu’elle a accusé Mamadou Oury Baldé », a martelé Me Pépé Antoine Lamah.
La défenseuse des droits des femmes, s’étonne par ailleurs, du fait d’être la seule mise cause dans cette affaire, alors qu’elle n’aurait pas été la première journaliste à s’en faire échos dans les médias.
Aissata Barry