Au sortir de la plénière exclusivement consacrée à la clôture de la session budgétaire de l’exercice 2019, le secrétaire général de l’assemblée nationale, a dressé un bilan plutôt satisfaisant, ce lundi 31 décembre 2018. Cette plénière met fin, sauf convocation d’une session extraordinaire, à la 8ème législature avant la tenue de nouvelles élections.
Selon l’honorable Mohamed Bérété, il serait même prétentieux d’étaler tout le travail abattu durant les 5 ans.
« Il serait prétentieux de tenter d’étaler le bilan de cette législature. Mais, nous nous sommes d’abord, dès notre arrivée, attaqués au système institutionnel lui-même. Il était essentiel de refaire les textes de l’Assemblée, qui étaient largement obsolètes. Ces textes structurants, concernaient non seulement l’institution parlementaire, que les services administratifs qui sont à sa dévotion. Le règlement intérieur de l’Assemblée datait de 1991, vous voyez combien de fois, il était en déphasage avec la réalité. Au-delà, nous avons réorganisé l’administration parlementaire que nous avons trouvée moins organisée, entre autres », a expliqué l’honorable Dr Mohamed Bérété.
En dehors de ces grandes réformes enregistrées durant cette 8ème législature, l’honorable secrétaire général de l’Assemblée nationale, fait cas de la révision et l’adoption de plus d’une deux-centaine de textes de lois et conventions depuis leur élection en 2013.
Mais la nouveauté, elle aura été la rédaction d’un règlement financier et un statut du personnel.
Ce dernier texte, selon le député, décline le profil des fonctionnaires parlementaires, leur mode de recrutement, leurs carrières, leurs obligations ainsi que le traitement qui leur est réservé après la carrière.
À cela s’ajoutent le rajeunissement et la féminisation de l’administration. Pour rendre cela possible, 150 jeunes fonctionnaires, ont été recrutés et formés, a fait savoir le secrétaire général du parlement.
Tout au long de cette 8ème législature, les députés notamment avec la clairvoyance de leur président, Claude Kory Kondiano, sont parvenus à renouer contact avec les institutions et associations parlementaires partout dans le monde.
En Guinée, l’occasion a été une aubaine de recoudre le cordon ombilical qui était coupé ou presque, avec ses partenaires institutionnels privilégiés notamment la cour constitutionnelle, le conseil économique et social et le pouvoir exécutif.
Cependant, la 8ème législature n’a pas connu que des pans positifs. Le secrétaire général regrette la non finalisation de leur siège qui était pourtant, en premier lieu de leur plan quinquennal.
Il sollicite par ailleurs, un renforcement continu des capacités des fonctionnaires parlementaires.
Il faut noter que, c’est pendant cette législature qu’une radio exclusivement consacrée aux activités de l’Assemblée nationale, a été mise en place.
Mohamednana BANGOURA