L’ONG, Organisation Guinéenne de la Citoyenneté vient d’exposer son rapport d’enquêtes sur les cas d’accidents de circulation notamment ceux causés par les taxi-motos. C’était au cours d’une conférence qu’elle, a animée, à la maison commune des journalistes, ce mardi 04 décembre 2018.
Selon ce rapport de 16 pages, le nombre de décès dûs aux accident de la circulation est de 932 dont 607 cas causés par les taxis-motos, sur la période située entre janvier 2017 et novembre 2018.
Pour cette ONG, l’objectif de cette étude, est d’attirer l’attention de l’Etat, sur la problématique des accidents de la route, afin que des dispositions adéquates soient prises, histoire d’inverser la fâcheuse tendance.
« C’est pour montrer à l’Etat, l’ampleur du phénomène d’accidents à Conakry et à l’intérieur du pays. C’est de montrer également la problématique liée aux accidents de la circulation en général, et les motos-taxis, en particulier. Les motos-taxis, sont en train de tuer plus que la maladie Ebola ou la maladie SIDA », a expliqué Alseny Oumar Diallo, président de l’ONG OGC.
Dans ce rapport, Coyah est la zone la plus touchée par les cas d’accidents de motos-taxis avec 5.082 cas.
La zone spéciale de Conakry, vient en 2ème position avec 4.241 cas d’accidents.
Parmi les causes citées par les conférenciers, figurent en tête, le sens interdit et la surcharge, en tête. Ces deux causes sont, selon eux, celles qui tuent le plus, sur les routes en Guinée.
C’est pourquoi, l’ONG demande ardemment à l’Etat, comme recommandations, d’abord une réglementation du secteur des motos-taxis, la formation des conducteurs, l’éradication des tracasseries entre policiers et conducteurs de moto (…), avant de conseiller aux conducteurs eux-mêmes d’éviter des surcharges.
Pour le représentant du ministère de la sécurité, plusieurs ministères sont concernés par la circulation routière mais, le principal selon lui, est le ministère des transports.
« Il y a plusieurs ministères qui sont concernés par la circulation routière. Il y a celui des travaux publics, des transports, le ministère de l’habitat et le ministère de la sécurité. Tout ce que ces services font, a pour mère, le ministère des transports. Si la police existe, elle est là pour appliquer les réglements », a notifié colonel Sangaré.
L’organisation guinéenne de la citoyenneté, a regretté la réticence de certaines autorités de fournir des informations.
Mohamednana Bangoura