Le week-end dernier, tous les cadres soussous ou presque, se sont retrouvés à Toumania, dans la préfecture de Dubreka, autour de leur Kountigui, El Hadj Sekhouna.
Si la rencontre, qui consistait à réfléchir sur l’avenir de la basse-côte, apparaissait comme un facteur accélérateur du processus de développement des régions naturelles avec l’engagement citoyen et volontaire des résidents de ce terroir, l’intitulé de l’invitation formulée à l’endroit des cadres qui étaient presque tous d’une même communauté, alimente les débats.
Donc le choix des invités et les propos tenus lors de ces retrouvailles où les germes d’une division ont poussé au grand dam du vivre-ensemble qui caractérise la nation guinéenne, approfondissent le fossé du repli identitaire que certaines personnes inconsciemment, utilisent pour parvenir à leurs fins sordides, égoïstes et suicidaires pour l’avenir du pays.
L’esprit de la rencontre, ainsi dévoyé, explique l’incursion des politiques, qui sont en permanence aux aguets d’une tribune de ce genre.
La présence des plus hauts représentants de l’Etat à cette cérémonie, donne, à ne plus en douter, la caution morale et légale, la plus aboutie au repli identitaire.
Quand tout est coordonné au sommet de l’Etat, il n’y avait aucune autre alternative possible.
En effet, la réalité qu’impose la situation, est que les messages d’union nationale et de réconciliation, prônés par le gouvernement, s’avèrent désormais inaudibles.
S’interroger sur les motifs d’un tel rassemblement avec autant de charivari et d’intéressement de la puissance publique, c’est ignorer que le cadre, est une occasion idéale pour faire adhérer aux lobbies puissants, des intentions inavouées, nourries et entretenues par sekhoutoureya.
Condamner alors avec véhémence, la propension de la haine dont se rend certes, régulièrement coupable la coordination Hali pular, et broder par contre d’un velours blanc, un autre acte similaire au retentissement inquiétant qui a eu lieu le week-end dernier à Dubreka et qui a d’ailleurs eu l’onction de l’Etat avec la présence de ses hauts représentants, c’est souffler sur la braise du politiquement incorrect.
À ce jour, le constat est sans équivoque, l’utilisation de l’ethnie, est devenue cette autre stratégie dangereuse usitée par les politiques dans le but de fidéliser et de radicaliser des partisans dans la perspective d’un positionnement politique favorable.
Alpha K