Le ministère de la justice envisage la construction d’une prison « moderne » à Yorokoguiya, dans la préfecture de Dubréka. Le contrat de construction avait été attribué à une société espagnole.
Mais depuis plus d’une année, les travaux stagnent au grand dam de l’Etat guinéen.
Interrogé par des députés, mardi au parlement guinéen sur ce cas, le ministre de la justice, Me Cheick Sacko, a dit qu’il a été piégé par l’espagnol. Il qualifie d’ailleurs l’entrepreneur de « voyou ».
« Mes chers députés, j’ai beaucoup souffert pour ce projet. Moi-même, je me suis fait piéger. Moi, j’ai été nommé en janvier 2014, j’ai trouvé ce projet-là. (….). Je me suis dit que c’est des gens sérieux, et nous avons commencé à travailler avec eux. Mais, on s’est rendu compte que c’est des gens voyous (j’utilise le mot à bon essayant). Actuellement l’espagnol est en prison à Barcelone, pour des faits qui non rien n’a voir avec la Guinée. Le temps qu’il a passé ici, il faisait travailler des sous-traitance guinéennes…. Donc, la convention n’a pas été respectée », a informé le garde des sceaux guinéen.
Par ailleurs, le ministre de la Justice a fait savoir aux députés que le contrat a finalement été résilié à l’amiable. L’Etat est en quête d’un partenaire crédible.
« Actuellement, on est en train de chercher un partenaire fiable d’ici six mois, (…). Le projet est toujours là, mais il faut qu’on trouve le bon partenaire pour le mettre en œuvre », a déclaré Me Cheick Sacko.
C’était à l’occasion de la présentation du budget sectoriel de son département.
Mamadou Sagnane