Il a longtemps vendu du vent à ses camarades. Il a surfé sur leur condition de vie pour se tailler une place au soleil en profitant d’un vide et d’un manque d’autorité pour promettre au corps enseignant du pays, la lune à la place du soleil.
D’un homme de troupes au grade de Général sans expérience ni intelligence, Aboubacar Soumah se met en hors-jeu et risque de faire couler son petit groupe en continuant de porter le brassard dont il n’a plus désormais le mérite.
Après l’échec de toutes les tentatives pour sauver son honneur afin qu’il ne soit humilié, l’homme à jouer les durs. La farce n’a été que de courte période. Le Général est désormais un Caporal. Un commandeur sans exécutants. Un pouvoir sans autorité. Un homme seul avec ses os. Une véritable ambulance.
Le SLECG dans la rue
Il faut plutôt dire que Soumah sera dans la rue ce lundi. Après avoir compris que le terrain ne lui est plus favorable, c’est au Général d’aller en guerre. Ce qui traduit à la fois, sa perte du terrain mais aussi la raison.
Il a voulu sacrifier la troupe par arriver à ses fins par ses propres desseins. Mais malheureusement, son arsenal a été mis à sac. Les munitions réquisitionnées et la troupe d’elle-même s’est rendue après avoir broyé le sable. Elle s’évite l’humiliation.
Les enseignants grévistes de N’Zérékoré viennent de rendre les armes et ont librement signée l’armistice avec le gouvernement. Ils ont compris que la lutte syndicale, c’est la force de l’argument et non l’argument de la force. Tout s’obtient à travers Le dialogue et non par la rue et l’intransigeance.
Le Général syndicaliste autoproclamé devient avec le triste sort du destin grand marcheur. Il annonce le marathon du perdant. Au lieu de se rendre, le général se veut captif de l’État.
Cependant, l’État doit éviter ce piège du perdant qui cherche à se relever. Il faut éviter de tirer sur un corbillard. Soumah est aujourd’hui l’ombre de lui-même.
Quelle triste fin d’une épopée ? Quel sauvage entêtement et quelle bêtise syndicale ?
À vouloir tout gagner, on risque de tout perdre. Le benêt syndicaliste et ses fantaisistes réclamations périssent dans un Vol dont l’atterrissage était incertain. C’était prévisible. Où sont les 8 millions de Soumah ? Pardon, je veux savoir plutôt Soumah où est le Général ? On m’informe déjà qu’il est dans la rue. Que c’est triste de finir comme ce Général ! Il faut sauver le pantin. Le Général perd la raison. Car, la rue c’est pour le fou ou le faux (faible perdant).
Sous l’autel de la cupidité, la branche syndicale construite sur le sable mouvant se meurt sans triomphe.
Le populisme du départ qu’il s’est arrogé pompeusement avec une bouteille de Champagne s’estompe. Et, on dit souvent que la vérité prend du temps, mais le jour où elle paraît ; elle débusquera de manière brutale tous ceux qui l’ont contrainte dans l’obscurité comme une poule à l’automne.
Comme l’a dit l’autre, toute chose à son temps. Le salut de la réalité et le triomphe de la vérité.
En attendant le marathon du perdant, il doit comprendre qu’il est inscrit comme un écrit sur le sable dans les annales de l’oublie.
Une leçon également pour les autres, qu’en jouant les durs quand on est au sommet où au temps de notre grande gloire, conduit inéluctablement vers la chute.
Il faut savoir raison garder. L’État, c’est l’autorité. Et le syndicat, c’est le dialogue. Son appel lancé à la population ne doit pas être entendu. Il n’a aucun statut qui puisse l’amener à occuper la rue. En vertu de qui ou de quoi, il veut battre le pavé ?
Bon marathon à celui qui ne s’avoue jamais vaincu.
Par Alpha Oumar Diallo
Consultant en Communication Politique et institutionnelle.