Au lendemain de l’annonce de la suspension de la grève par le bureau préfectoral du SLECG à Nzérékoré, le secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), a tenu samedi 15 décembre 2018, un point de presse à son siège situé à Donka.
Dans son intervention, le numéro un du bureau exécutif national du SLECG, a eu des mots très durs à l’encontre de son camarade de N’zérékoré, Fayala Doumbouya, qu’il accuse de corruption.
« Fayala Doumbouya s’est permis de faire un communiqué hier (vendredi 14 décembre, ndlr) suspendant la grève à N’zérékoré, sans se concerter avec les membres de son bureau, sans se concerter avec la base. Il a pris seul l’initiative de rédiger le communiqué qu’il a fait passer hier à la radio. Cela s’explique tout simplement par le fait que le Directeur Préfectoral de l’Education et le préfet lui ont donné de l’argent. Ils lui ont également promis de lui accorder une bourse pour la Chine », accuse Aboubacar Soumah.
Et d’ajouter : « Nous avons joint les adjoints de Fayala Doumbouya qui sont en train de rédiger un autre communiqué pour apporter une contradiction à celui qu’il a diffusé ».
Aboubacar Soumah a par ailleurs rassuré les enseignants mobilisés au siège que « les enseignants de N’zérékoré ont dit qu’ils ne trahiront jamais la cause commune. Ils nous demandent de voir ce qui va se passer lundi dans la ville ».
Il invitera par ailleurs les enseignants à se mobiliser le lundi 17 décembre 2018, à travers des manifestations dans les cinq (5) communes de Conakry et dans les préfectures de l’intérieur du pays.
Patrice Dimio