A moins d’une semaine de la fin officielle de l’actuelle législature guinéenne, la 8ème du genre, le débat fait rage sur le mandat des députés de cette législature.
S’il est à constater que la Guinée, n’a pu tenir d’élections législatives, devant lui permettre d’élire de nouveaux représentants du peuple, censés reprendre le flambeau à la date indiquée, il faut y ajouter le flou, d’un point de vue de la loi, qui entoure la question de la fin de mandat des députés.
Pour le député uninominal de Dixinn, nul doute que le mandat des députés de l’actuelle législature, est terminé, mais il relève tout de même, ce flou entretenu par le législateur, un flou qu’il dénonce avec vigueur.
« Le mandat de l’actuelle législature est terminé. Et le 14 janvier, normalement, la nouvelle Assemblée devrait être installée. Mais, le législateur qui a conçu la loi est allé plus loin en disant que le mandat réel de l’ancienne Assemblée s’arrête le jour de l’installation de la nouvelle Assemblée. Une chose qui ne me paraît pas normal. Parce que, c’est un peu contraire à la loi. C’est un mandat de cinq ans. On doit pouvoir organiser les élections avant que ce mandat ne vienne à terme.
Aujourd’hui on n’a pas de CENI et le fichier électoral a des problèmes. Comment voulez-vous qu’il y ait une élection dans ce cadre-là ? », s’est-il interrogé.
« Mais, comme la loi est allée jusqu’à prévoir que tant que la nouvelle Assemblée n’est pas installée, l’ancienne peut fonctionner, il suffit pour l’actuelle de prendre une résolution qui sera confirmée ou informée par la Cour constitutionnelle, pour permettre à la Guinée d’éviter un vide institutionnel. Mais, il faut craindre. S’il faut aller d’anormal en anormal, on se retrouvera dans les anormaux. (…) Cela a été le cas de la législature passée d’Aboubacar Somparé (ils ont dépassé leur mandat de deux (2) ans). Honnêtement, il faut éviter ces pareilles choses », a laissé entendre le président du parti Guinée pour la Démocratie et l’Equilibre (PGDE).
Mamadou Sagnane