L’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG), a tenu un point de presse, ce vendredi 18 janvier 2019, à son siège à Kaloum.
À l’ordre du jour, Abdoulaye Sow et ses camarades, demandent le strict respect du protocole d’accord signé entre le SLECG et le gouvernement.
Tout d’abord, le secrétaire général de l’USTG, a condamné avec la dernière énergie, le traitement dont ils ont fait objet hier au port autonome de Conakry.
« Ce qui s’est passé hier au port, est une honte. On déploie les forces de sécurité, pour empêcher la participation d’une centrale syndicale dans les consultations sociales, est extrêmement grave pour notre pays. Nous considérons cela comme une entrave à la liberté syndicale et nous allons informer nos affiliés à l’étranger sur cette dérive inacceptable », dit Abdoulaye Sow, avant de jurer qu’ils ‘’feront tout pour la liberté syndicale dans notre pays’’.
Au-delà de l’aspect du port autonome, la centrale mère du Syndicat des enseignants-SLECG, a fait mention du non-respect de points inclus dans l’accord de sortie de crise dans le système éducatif, notamment, celui relatif à la mise en place de la commission d’assainissement du fichier des fonctionnaires enseignants.
L’USTG, reproche au ministre du travail, de convoquer des centrales qui n’ont pas porté de revendications dans ce sens.
Camarade Abdoulaye Sow menace, d’ailleurs, de déclencher une grève générale et illimitée si le protocole d’accord n’est pas respecté tel qu’établi.
« Un protocole d’accord ne vaut que par son application, sinon, ça ne sert à rien de se retrouver autour d’une table pour échanger… Si…le gouvernement ne respecte pas ce protocole d’accord, l’USTG, le mouvement syndical guinéen, (…), nous ferons tout pour qu’il en soit. Parce que, nous serons dans l’obligation de déclencher une grève générale et illimitée dans tout le pays jusqu’à ce que le protocole soit respecté pour l’avenir de notre pays », affirme le numéro 1 de l’USTG.
Abdoulaye Sow, a dénoncé, par ailleurs, ce qu’il qualifie de ‘’comportement inacceptable’’ et ‘’inconcevable’’ de l’inspection générale du travail.
L’USTG rapproche à cette structure, de signer des protocoles d’accord en coulisse et organiser des élections partisanes.
Rappelons au passage qu’un climat de bicéphalisme caractérise toujours le fonctionnement de l’USTG depuis le congrès dit de ‘’discorde’’ de Mamou. Lors duquel Abdoulaye Camara, avait été élu Secrétaire général. Sans pour autant bénéficié de l’approbation d’une partie de la faction de l’USTG dirigée par Abdoulaye Sow.
Conséquence, lors de l’élection du bureau syndical du port autonome de Conakry hier jeudi 17 janvier, l’USTG version Abdoulaye Sow, avait été appelée par ses pairs du PAC à aller faire valoir ses droits ailleurs que dans la salle du scrutin.
Mohamednana BANGOURA