Si jusque-là, beaucoup de proches du président Alpha Condé, ne s’étaient pas clairement prononcés sur la question de troisième mandat pour l’actuel locataire du palais Sékoutoureya, le préfet de Kankan a lui balisé la route, en lâchant le morceau, cette semaine.
Aziz Diop, comme c’est de lui qu’il s’agit, a laissé entendre qu’il serait hasardeux de remettre les destinées du pays, à d’autres personnes.
Il se dit donc favorable au progrès dans la continuité. Il l’a dit, dans une interview exclusive à nos confrères d’Espace Fm.
« Franchement, ce n’est pas un sujet tabou ça. Moi Aziz Diop, citoyen, vu ce que le professeur a fait pour ce pays-là, vu les chantiers qu’il a démarrés, il serait hasardeux, de laisser ce pays-là dans les mains des aventuriers… S’il rend le tablier en 2020, nous serons des orphelins, des sacrifiés. Aujourd’hui, je ne vois pas une personnalité qui peut assumer cette responsabilité-là, mieux que le professeur Alpha Condé. Donc, vivement qu’il soit là pour parachever ses œuvres. C’est pourquoi, on a dit 2020, le progrès dans la continuité. Donc, moi je demande à ce que le troisième penalty soit tiré en faveur de la Guinée », a-t-il dit au micro du correspondant d’Espace Fm à Kankan.
Et pour enfoncer le clou, le préfet de Kankan a tiré à boulets rouges sur les opposants, pour la plupart, des anciens premier premiers ministres et ministres, qu’il accuse d’avoir mis le pays à genoux.
« Il n’y a pas d’opposants. Quand vous prenez l’arène politique aujourd’hui, vous prenez les personnalités politiques. Qui n’a pas géré ? Qui n’a pas détourné ? Même implicitement ou explicitement. Qui n’a pas abusé de ce peuple-là ? Alpha Condé s’est battu pour un projet de société… Il n’a pas voulu être ministre. Il n’a jamais voulu se compromettre. C’est une chance pour la Guinée. Mais face au groupe d’anciens premiers ministres, qui ont pillé ce pays, on va aller où ? Ce n’est même pas une opposition en réalité. Beaucoup créent des partis politiques pour se mettre à l’abri des poursuites… », a-t-il mentionné.
Aziz Diop, dira pour clore son intervention, que l’initiative citoyenne peut modifier la constitution, car ajoute-t-il, c’est le peuple qui est souverain.
Abdourahmane Diallo