L’autre version du SLECG, dirigée par Dame Kadiatou Bah, a aussi été convoqué pour la mise en place de la commission d’assainissement du fichier des fonctionnaires enseignants. C’est du moins l’information confirmée à mosaiqueguinee.com, par la secrétaire générale, elle-même, de cette autre frange du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée.
« Le ministre du travail nous a adressé un courrier nous conviant à prendre part à une activité d’assainissement du fichier des fonctionnaires enseignants. Nous estimons que, quand il s’agit d’une activité relative à la préoccupation des enseignants, ce sont tous les syndicats qui sont concernés, puisque nous défendons la même cause et le même objectif, même si nous n’avons pas les mêmes démarches. On avait fait le travail similaire au temps de Dadis avec la participation de plusieurs syndicats de l’éducation. Je ne vois pas aujourd’hui, comment on peut dire que c’est seulement une frange syndicale qui va faire le travail, seule en négligeant les autres », s’insurge-t-elle.
Avec le SLECG de camarade Aboubacar Soumah, Dame Kadiatou ne semble toujours pas enterrer la hache de guerre. Cette institutrice, qui revendique quatorze (14) ans d’expérience dans le syndicalisme, insinue que les agissements du SLECG de Soumah, consistent à prendre les enseignants en otage.
« Ce deuxième SLECG a été fabriqué de toutes pièces, je le dis et réitère… Nous disons aujourd’hui, qu’on est en train de prendre les enseignants en otage. Nous avions toujours demandé l’augmentation du salaire et l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants. Mais, on n’a jamais rien imposé. On demande, on nous donne et on redemande encore, c’est ça le rôle d’un syndicat. Quand les camarades disent : si on ne fait pas ça, si on envoie tel ou tel dans la commission, on ira en grève. La grève, c’est la dernière arme d’un syndicat. La menace de grève est plus que la grève, elle-même. Mais aujourd’hui, on est en train de nous tourner et retourner dans la farine », se formalise-t-elle.
Selon le point 2 de l’accord du 10 janvier dernier, c’est ce lundi 21 janvier 2019 que doit naître la commission d’assainissement du fichier des fonctionnaires enseignants, avec pour mission de détecter les fictifs de ce corps de métier.
Mohamednana BANGOURA