Invité, ce dimanche chez nos confrères de Sabari Fm, dans l’émission ‘’Terrain politique’’, le président du PaDEs, a expliqué de fond en comble, les motifs de son choix, de ne plus continuer à siéger à l’Assemblée nationale ce, malgré la prorogation du mandat des députés par le président de la République.
Selon Dr Ousmane Kaba, si ses amis députés continuent à siéger, ils aideront l’exécutif qui pourrait repousser l’élections présidentielle jusqu’à 2023.
« Si tous les députés acceptent de siéger, ils l’auront fait sur la base d’un décret qui ne fixe même pas de date limite. Nous sommes dans un pays où on a l’habitude de glissements des dates des élections depuis 2010… Si on entame la même chose avec les élections législatives qui viennent, en 2020, on aura suffisamment de jurisprudence pour que l’exécutif nous dise que la CENI n’est pas prête. On risque de se retrouver jusqu’en 20203 sans élection. Voilà ce à quoi on s’expose, si les députés acceptent de siéger… Rien n’empêchait de tenir les élections législatives à date, sauf la mauvaise foi, ce n’est certainement pas le changement de la CENI », affirme-t-il.
Alors que, poursuit-il, s’ils refusent catégoriquement, comme lui, de continuer à siéger, ils exposeront le pays à une crise institutionnelle qui amènera forcément l’exécutif à tenir les élections.
« Si tous les députés de l’opposition se retiraient, il n’y aurait plus d’assemblée nationale. On aurait juste délocalisé l’assemblée générale du RPG Arc-en-ciel de Gbèssia pour l’Assemblée nationale. Ce qui provoquerait par conséquent, un vide institutionnel. Dans la réalité, lorsqu’un pays n’a pas d’Assemblée nationale, il devient infréquentable. La pression internationale sera telle que, le président de la République et la CENI, seront obligés de faire rapidement les élections », a fait comprendre Dr Ousmane Kaba, président du PaDEs.
Selon l’ex conseiller du président de la République, l’institution en charge des élections, est aujourd’hui surchargée.
Elle a été approvisionnée dans la loi de finances de 2018 en hauteur de 250 milliards GNF et celle de 2019, il est prévu une somme de 350 milliards pour les mêmes élections.
Alors que la CENI elle, aurait présenté, selon lui, un budget de 550 milliards GNF. Ce qui démontre à son avis, que le problème de financement ne se pose pas.
MohamedNana Bangoura