La Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale (CGCPI), a commémoré ce mardi, le douzième anniversaire des événements du 22 janvier 2007.
Ce jour, des milliers de Guinéens à travers le pays, sont descendus dans les rues, suite à une grève lancée par les centrales syndicales CNTG-USTG, pour protester contre le régime du président Lansana Conté.
Une centaine de morts, un millier de blessés et 940 arrestations et détentions arbitraires furent enregistrés, après la répression des forces de l’ordre.
Au cours d’une conférence de presse donc, la CGCPI a fait une déclaration dans laquelle, elle dénonce la non poursuite des auditions depuis la première, qui est intervenue en 2012.
« … Le 18 mai 2012, une plainte avec constitution de partie civile a été déposée devant le TPI de Dixinn par l’organisation Guinéenne de défense des droits de l’homme et du citoyen (OGDH) et la fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) aux côtés de cinquante (50) victimes. Après la désignation d’un juge d’instruction en charge d’enquêter sur le dossier, vingt-huit victimes ont été auditionnées. Malheureusement, depuis la fin des premières auditions, le dossier n’a pas connu d’avancée majeure, faute d’inculpation des personnes qui ont été dénoncées par les victimes », a regretté, Boussiriou Diallo, chargé de communication de la CGCPI.
La Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale, a estimé par ailleurs que pour toutes ces raisons, toutes les victimes de violations de droits de l’homme, méritent d’être soutenues, à l’image de celles du 28 septembre 2009.
La Coalition, a cependant saisi l’opportunité pour lancer un appel.
Au gouvernement Guinéen :
– D’accord à la justice, les ressources nécessaires afin d’examiner les cas graves de violations des droits de l’homme.
– De mettre en place dans les meilleurs délais, la commission vérité-justice-réconciliation
– D’accorder une indemnité provisoire à toutes les victimes de violations graves des droits de l’homme.
Aux partenaires de la Guinée :
– De continuer leur soutien à la Guinée, dans le cadre du renforcement de la justice.
Aux ONG et associations de victimes
– De rester unies dans le combat pour la promotion et la protection des droits de l’homme.
Abdourahmane Diallo