Après sept ans de séjour carcéral, Fatou Badiar Diallo, a recouvré la liberté, mercredi 02 janvier 2019.
Conséquence directe du décret présidentiel lui accordant une grâce.
Une Clémence du président Alpha Condé qu’elle salue, mais sollicite par ailleurs une évacuation sanitaire à l’étranger.
Rencontrée peu après sa sortie de prison, dame Fatou Badiar, visiblement exténuée, s’est confiée à la presse.
« C’est un sentiment de joie que je ressens », a telle reconnu tout d’abord, avant de remercier le premier magistrat du pays.
« Je remercie le professeur Alpha Condé, de m’avoir graciée. Je prie tous les Guinéens d’accepter ce qui m’est arrivé, c’est un destin. Aujourd’hui, Dieu a fait que je suis libre. J’ai enduré beaucoup. Dieu pouvait me reprendre là-bas. Je suis malade là où je suis assise. Je dois aller suivre des soins obligatoires (…) Je remercie la communauté chrétienne pour son soutien ainsi que les personnes de bonne volonté », a ajouté l’ancienne pensionnaire de la maison centrale de Conakry.
Par ailleurs, Fatou Badiar Diallo, qui dit souffrir de plusieurs maladies, sollicite une aide pour des fins d’évacuation à l’étranger pour des soins médicaux.
« Je souffre du diabète, de l’hyper-tension, je suis cardiaque. Les tortures que j’ai subies m’ont fait lâcher les ligaments. Je ne peux pas marcher, seule, sans tenir quelqu’un. Donc, je demande à toutes les bonnes volontés de m’aider à aller me soigner. Aujourd’hui, je n’ai rien », a-t-elle lancé.
Fatou Badiar, avait été condamnée en 2012 à 15 ans de prison ferme pour, entre autres, complicité d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
Aissata Barry