Après la grâce présidentielle accordée par le président Alpha Condé à Fatou Badiar, Almamy Aguibou Diallo, Mamadou Alpha Diallo et plusieurs autres détenus de droits communs, le cas Alpha Oumar Boffa Diallo ‘’AOB’’, qui n’a pas encore eu la chance de bénéficier de la clémence du chef de l’Etat guinéen, cristallise les débats, notamment, chez les défenseurs des droits de l’Homme et les hommes de médias.
Ainsi, pour beaucoup d’entre eux, AOB devait également rentrer dans la grâce du président Alpha Condé, au même titre que ses codétenus.
Face aux commentaires tous azimuts qui alimentent la chronique dans la cité, le conseiller en communication du ministère de la Justice, garde des sceaux, a cru bon de réagir pour éclairer la lanterne de l’opinion sur les critères qui auront prévalu dans le choix des détenus devant être graciés par le chef de l’Etat.
D’abord, aux yeux de Sékou Keita, il est important de savoir qui sont ceux peuvent bénéficier de la grâce présidentielle.
« Pour la plupart des temps, des gens qui doivent être graciés sont ceux qui ne sont pas auteurs des infractions ci-après : crimes de sang, les infractions fauniques, les délits de détournement de bien ou de fonds publics, les infractions contre des personnes vulnérables (…)… Les propositions peuvent venir des ONG, de simples personnes ou de la simple volonté du président. Il appartient au cabinet du ministère de la justice d’examiner et voir qui sont graciables ou pas », précise-t-il.
Toutefois, renchérit le conseiller en communication du ministère de la justice, le président est libre d’aller au-delà des critères pré-cités. Il en est ainsi dans le choix des potentiels graciables.
En réponse à Me Foromo qui affirmait à notre rédaction mercredi, n’avoir pas proposé le nom d’AOB sur la liste des détenus devant bénéficié de la clémence du chef de l’Etat, Sékou Kéita rappelle que l’ONG de ce dernier, n’a pas donné de noms de détenus célèbres.
« L’ONG qui est conduite par M. Foromo, a proposé une liste des détenus de droits communs, pas de détenus célèbres. Et même s’il proposait, c’est au cabinet d’apprécier les différentes propositions venues des ONG et autres, à travers des critères préalablement définis », a-t-il fait savoir.
Mohamednana BANGOURA