Les Forces Sociales de Guinée-FSG, semblent ne pas vouloir plier face à la décision des mairies de Matam et de Dixinn, qui interdisent leur marche dite de la colère, projetée pour le mardi, 22 janvier 2019.
Dans un entretien avec notre rédaction, Ibrahima Diallo, chargé des opérations de cette entité de la société civile, a tout d’abord déploré les décisions de ces deux élus locaux, qu’il estime n’avoir pas été fondées sur une loi de la République.
« Nous sommes vraiment déçus des deux maires des communes de Matam et de Dixinn. Si vous voyez les raisons pour lesquelles, ces gens interdisent notre marche, vous trouverez qu’ils ne se fondent pas sur une disposition de la loi guinéenne. Le maire de Dixinn, par exemple, dit dans son courrier-réponse, qu’il obéit à la décision d’interdiction de toutes formes de manifestations prise par le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, en date du 23 juillet 2018. Ça veut dire tout simplement que ces maires ne savent pas quelles sont leurs prérogatives. Et, nous nous demandons à quoi sert la décentralisation… Donc, nous, nous dénonçons cette situation… », a-t-il souligné.
Cet activiste de la société civile a, en outre, réitéré la volonté des Forces Sociales, de saisir les juridictions compétentes.
Il a, par ailleurs, rassuré de la tenue de cette marche.
« Nous avons saisi notre avocat. Il nous a proposé de faire un recours. Et, il est en train de travailler sur ce recours. Le lundi, il va déposer ce recours auprès des juridictions compétentes. En tout état de cause, nous, nous maintenons notre marche du 22 janvier pour dénoncer la cherté de la vie, les velléités de troisième mandat, mais aussi la baisse insignifiante du prix du carburant à la pompe », a-t-il indiqué.
Pour Ibrahima Diallo, c’est inconcevable que des maires issus de l’opposition se comportent de la sorte, alors qu’à chaque fois qu’ils étaient empêchés par les délégations spéciales de manifester, ils le dénonçaient, avec force.
Abdourahmane Diallo