Le ministre des pêches, de l’aquaculture et de l’économie maritime, et celui de l’environnement et des eaux et forêts, étaient ce jeudi 17 janvier 2019, à Yimbaya-Port, pour s’enquérir des réalités du bradage et de l’occupation anarchique du domaine maritime, avec à la clé la destruction de la mangrove, au niveau des débarcadères de Faban et de Kinsi.
Au cours de cette visite, les deux ministres, ont posé un constat plus que désastreux de la dévastation de l’écosystème du domaine maritime, dans cette partie de la capitale guinéenne.
Séance tenante, la décision de démolir toutes les constructions anarchiques, a été prise, avec effet immédiat.
« Le constat est alarmant pour ce qui se passe ici. C’est comme si l’État n’existait pas. L’heure n’est plus au discours mais de passer à l’action. Nous avons pris la décision de commencer à tout casser dès maintenant, comme nous l’avons fait dans d’autres lieux. Tous ceux qui sont venus s’installer illégalement, quitteront, pour que les débarcadères reviennent à leur forme antérieure », a dit avec fermeté le Ministre Frédéric Loua.
Le ministre de l’environnement, des eaux et forêts, a qualifié de « scandaleux » tout ce qu’il a vu, à la faveur de cette visite.
« Nous sommes venus mettre fin à cette action qui a commencé des années. C’est un bien commun, tout le monde doit en profiter, donc il n’y a pas de raison que quelques individus s’approprient. Nous disons stop et mettons fin à ça ce soir en détruisant ce qui est construit et personne ne s’installera au long du littoral. Nous allons par après, procéder au reboisement tout au long de la mangrove, parce que c’est une zone humide », a déclaré à son tour le ministre Oyé Guilavogui.
Le chef de quartier, après avoir été blâmé par le ministre de l’environnement, en insinuant qu’il a sa part de responsabilité dans cette affaire, au motif qu’il ne s’est jamais plaint auprès des autorités, a reconnu devant les ministres, avoir vendu quelques terrains.
Oye Guillavogui, a profité de l’occasion pour convoquer tous ceux qui sont concernés par ces constructions anarchiques, le lundi à son département.
Aissata Barry