Le président de la République Alpha Condé a rétorqué à apposer sa signature sur le nouveau code civil guinéen en vue de sa promulgation.
Le nœud gordien du texte est qu’il donne dorénavant la possibilité aux hommes de faire le choix entre le régime de la polygamie et celui de la monogamie.
Toutefois, le chef de l’Etat, a renvoyé le texte à l’Assemblée nationale pour une seconde lecture.
Interrogé sur cette décision du président, Ibrahima Diallo, acteur de la société, qui dit se battre pour la promulgation de ce code civil, donne des précisions.
«En fait, le problème qui se pose ici, le président n’est pas tenu obligé de signer. Mais, s’il ne le signe pas après dix neuf (19) jours de l’adoption du code civil, il entre en vigueur. Si la cour constitutionnelle n’est pas saisie ou si les députés ne se sont pas réunis en assemblée extraordinaire, la loi passe», a expliqué le président de l’ONG » protégeons les droits humains’‘.
Poursuivant, il précise qu’en principe, le président devrait attaquer ce code civil au niveau de la cour Constitutionnelle.
« Il devait attaquer le code civil auprès de la cour constitutionnelle. Et là, le danger de retourner la loi au niveau de l’Assemblée Nationale, c’est que si les députés se retrouvent encore et qu’ils ne votent pas le texte à la majorité des 2/3, c’est que la loi est morte. Et, il faut la reprendre à zéro. C’est ce qu’il faut éviter », a souligné Ibrahima Diallo.
Selon lui, depuis 2015, ce code civil est sur ouvrage, mais le problème de la polygamie s’est toujours posé.
Aissata Barry