En milieu de la semaine dernière, le gouvernement a reconsidéré sa position de fermeté, pour signer un accord avec le SLECG.
Il s’agit d’un protocole d’accord qui accorde à cette structure, ce qui lui a été toujours refusé à juste raison depuis le début de la crise.
Ces enseignants grevistes, qui ont été menacés de radiation pour désobéissance à une décision de l’autorité administrative ce, pour avoir été fidèles à Soumah en restant à la maison tout le temps que la grève a durée, ont été plutôt célébrés avec le dégel de leurs salaires.
Ce retropedalage de la part des autorités, hypothèque sérieusement, à ne plus désormais en évoquer, des discours du genre, c’est le travail qui est payé.
Il est désormais évident, que pour des faits de grève, le gel de salaire, n’est qu’une décision populiste, éphémère, irrésistible à la pression.
C’est vrai que le SLECG n’a pas obtenu ses huit millions, ils ont par contre, été rassurés d’une augmentation certaine de leurs salaires, comme ils l’ont sollicitée plus tard, après s’être frottés contre un premier ministre qui avait pourtant réussi à les asphyxier au point d’hypothéquer leur avenir.
Cette augmentation, se fera avec les grévistes qui en seront des acteurs principaux, de l’assainissement jusqu’à la redistribution de la cagnotte générée par la campagne de purge, plutôt, par la campagne qui va épurer le fichier des enseignants, des fictifs et des encombrants.
« Il y a tellement de fictifs et de deserteurs, que si les salaires de ceux-ci, doivent être intégralement redistribués aux enseignants, on ne sera pas à moins de la moitié de ce que Soumah à réclamer comme salaire de base. J’en sais quelque chose pour avoir parcouru le rapport de l’inspection d’État concernant ce service. Alors sans doute, croyez-moi, que ça peut faire grincer les dents », a confié à notre rédaction un haut cadre à la fonction publique.
En réalité, les discours aux tonalités de fermeté tenus par le gouvernement, et qui semblaient avoir le soutien de sekhoutoureya, ont pris un coup avec le désistement du grand patron. Ce soutien, n’était donc qu’apparent, donc de la poudre de perlinpimpin .
Les faucons du parti au pouvoir, qui veillent au grain et qui en mettent plein dans les oreilles du grand patron, ont pu faire passer l’argument en disant « que ça pouvait être une gloire de trop pour un subalterne gratifié par des messages d’encouragements qui résonnent dans les bas quartiers d’irréductibles du pouvoir »
Et puis, c’est un accord, qui contrarie les discours, et nuance le jusqu’auboutisme tant affiché par l’actuel gouvernement.
La question saine, c’est de savoir, pourquoi n’a-t-on pas agi tout au début pour obtenir ce qui a été finalement concédé sans gloire ?
Le Général du SLECG, totalement réhabilité, qui semble ne rien perdre de sa fougue, continue à donner de la voix, avec un ton menaçant, fait de mélange de populisme, payant pourtant dans le contexte guinéen.
Mohamed