Le pool d’avocats d’Aboubacar Toumba Diakité, après avoir été débouté par la cour d’appel de Conakry et le TPI de Dixinn, ne comptent pas lâcher prise pour que leur client bénéficie d’une mise en liberté provisoire, dans l’affaire dite du massacre du 28 Septembre 2009.
Ces conseils se sont désormais tournés vers la cour suprême.
C’est du moins, ce que nous a confié un des avocats de l’ancien aide de camp de l’ancien chef de la junte, maître Lancinê Sylla lors d’un entretien qu’il nous a accordé, ce mercredi 20 février.
« Notre client a été placé sous mandat de dépôt depuis le 14 mars 2017. De cette date jusqu’à ce jour, ce mandat n’a jamais été renouvelé et pourtant la loi est claire. Lorsque le mandat qui est le type de détention en vertu duquel une personne se trouve privée de sa liberté, n’a pas été renouvelé, une fois que la durée de cette validité expire, la conséquence immédiate, c’est la mise en liberté de l’inculpé sans même parler de liberté provisoire », a déclaré maître Lancinê Sylla.
Mais que comptent-t-ils faire après avoir été débouté par le TPI de Dixinn et la cour d’appel ?
« Nous avons été déboutés par le TPI de Dixinn et la cour d’appel sur le non renouvellement du mandat de dépôt de notre client. C’est pourquoi, nous nous tournons vers la cour suprême et nous espérons, comme c’est la plus haute instance juridictionnelle de notre pays, elle au moins, dira le droit. Au cas contraire, nous serons obligés d’aller au niveau de la cour de justice de la CEDEAO », prévient ce conseil.
Il a fustigé le fait que, c’est son client seulement, qui est toujours en détention dans cette affaire du massacre du 28 septembre et continue de subir, dit-il, de l’injustice.
Aissata Barry