Quelqu’un avait-il raison de dire que toutes les failles constatées dans le secteur du commerce sont ‘’dues à la légèreté’’ de l’administration ?
C’en a tout l’air ! Puisqu’au regard de multiples barrières, en principe érigées devant d’éventuels cas de fraudes, celles-ci rendent difficiles, voire impossibles, que l’irrégularité passe à travers les mailles du filet, de ce fait bien ficelé.
Tenez-vous bien, pour parler sous le contrôle des spécialistes du secteur du commerce, toutes les transactions, importations ou exportations, en temps normal, devraient être soumises à des règles strictes et bien connues de l’ensemble des acteurs évoluant dans ce secteur.
Avec la numérisation et l’informatisation du processus transactionnel, comme c’est le cas sous d’autres cieux, quiconque ne détient pas sa DDI-Déclaration d’importation ou DDE pour exportation, ne peux accéder au certificat de qualité.
Par ailleurs, sans certificat de qualité, point d’accès au certificat d’origine. Celui-là même qui consisterait à identifier la provenance du produit importé, de son niveau relatif à la propreté, à la consommation humaine et à sa valeur marchande, à la base.
Ce qui débouche en définitive sur la validation du droit d’importation ou d’exportation pour l’opérateur dûment enregistré dans la base des données où on pourrait le retrouver à tout moment et, en toutes circonstances. Partout où besoin sera. Donc, point de possibilité de se faufiler entre les ‘’conteneurs’’, ce, quel que soit le nombre de leurs pieds.
Mais, est-il ainsi sous nos cieux ? La question vaut, en tout cas, son pesant d’or !
Sinon, des réformes courageuses s’imposent pour ‘’déminer’’ le secteur du commerce qui apparait comme un fourre-tout. Tant il enregistre des scandales à répétition au fil des ans, aussi bien dans le volet médical, cosmétique, vestimentaire, qu’alimentaire.
Mais, comment engager des réformes dans un secteur caractérisé principalement par une sédentarisation qui ne dit pas son nom ? Et où les cadres ont passé pour la plupart des cas, 15 à 20 ans au poste, mais qui façonnent et entretiennent de même, des réseaux bien solides.
Surtout, s’il s’avère encore que, même après des nominations, certains cadres rechignent à rejoindre leurs nouveaux postes, préférant le port, l’aéroport et même les débarcadères, l’on comprend dès lors pourquoi ce secteur demeure toujours sous les feux des projecteurs, et négativement !
C’est pourquoi, nous saluons l’initiative de l’actuel ministre du commerce, qui, selon des sources bien introduites, voudrait y engager des réformes qui devraient commencer à tracer leurs lignes au niveau du recensement général de la population commerçante évoluant régulièrement dans le secteur.
Youssouf Diallo