Les délestages du courant électrique, ont repris de plus belle à Conakry.
Depuis près d’un mois maintenant, plusieurs quartiers de la capitale, ont renoué avec le traditionnel ‘’tour tour’, qui consiste à avoir le courant un jour à 18 heures jusqu’au petit matin, et le jour suivant, de 00h à l’aube.
Cette inconfortable réalité que les Guinéens avaient commencée à oublier, ne reste pas sans conséquences.
Celles-ci se ressentent surtout chez les corps de métier, notamment la soudure.
Rencontré ce vendredi 1er février 2019, dans un atelier de soudure au quartier petit Simbayah, commune de Ratoma, Mamadou Bah déplore la coupure répétitive du courant électrique. Une situation qui ne les aiderait pas à joindre les deux bouts.
« Cette coupure de courant électrique qui a repris, nous empêche de bien faire notre travail. Quand il n’y a pas courant, comme tu peux le constater maintenant, nous restons assis et l’attendons désespérément. Parfois, l’attente dévient longue jusqu’à 18 heures ou 19h pour apercevoir la lueur de la lumière… S’il n’y a pas le courant pendant deux jours, nous allumons le groupe électrogène. Celui-ci consomme entre 7 à 8 litre parfois, pour nous permettre de satisfaire certains clients qui sont pressés », explique Mamadou Bah, soudeur de profession résidant au quartier petit Simbayah.
Cette réalité observable dans beaucoup d’autres quartiers, pousse certains habitants à exprimer leur colère par des manifestations de rue.
Ces mouvements spontanés d’humeur, sont le plus souvent accompagnés de perturbations dans la circulation par endroit, les jeunes en colères, érigeant ici et là des barricades.
Le dernier cas en date, a eu lieu, au soir du jeudi 31 janvier, au quartier Kobaya où les jeunes ont barricadé les routes pendant plusieurs heures.
Paradoxalement, cette situation malheureuse de coupure intempestive du courant électrique intervient au moment où le pouvoir de Conakry vante à l’envi, ses prouesses dans le domaine énergétique.
A l’occasion de son adresse de nouvel an, le Président de la République avait, d’ailleurs, accordé un pan important de son discours au bilan ‘’reluisant’’ enregistré dans le secteur énergétique. C’est tout dire…
MohamedNana Bangoura