Tirant les leçons de l’échec ou du demi-succès dans la première vague de privatisation après la prise de pouvoir par l’armée guinéenne à travers la concession d’unités industrielles à des repreneurs qui n’ont pas été à la hauteur des attentes et qui n’ont pas permis à l’activité de continuer, le gouvernement se dit ouvert à poursuivre la privatisation mais, dorénavant, par étape.
Désormais, pour tous les candidats à la reprise des unités industrielles d’Etat, le gouvernement s’engage à faire un protocole qui est une sorte de période d’essai convenu ensemble avec le repreneur pour voir si celui-ci, a la capacité financière et technique de respecter ses engagements.
Au terme d’un essai concluant, le gouvernement passera à une étape supérieure qui est celle de céder dans les conditions prévues par les textes et lois, une quelconque entreprise en souffrance.
Selon Tibou Kamara, il n’est plus question de donner systématiquement une unité industrielle à qui prétend la vouloir sans nécessairement donner des garanties qu’il sera capable de continuer l’activité.
Une stratégie est en passe d’être adoptée par le ministère de l’industrie et des PME et le ministère de l’économie et des finances, à travers sa direction du portefeuille, dans ce sens, pour faire en sorte qu’il y ait des conditions qui s’adaptent à tous les éventuels repreneurs des unités industrielles.
« Que ça ne soit pas la tête du client mais dans la transparence totale à travers des critères qui sont connus d’avance et qui s’appliquent à tous », a affirmé le ministre guinéen de l’industrie et des PME, lundi devant la presse.
Bangoura M