La Cour d’appel de Conakry, il y a quelques semaines, a confirmé l’ordonnance de renvoi des juges d’instruction devant les tribunaux de l’affaire dite « massacre du 28 Septembre 2009 ».
Les magistrats instructeurs du pool constitué à cet effet, ont requalifié les faits de ce crime crapuleux en ‘’crimes ordinaires’’ en lieu et place de ‘’crimes contre l’humanité’’ comme l’a qualifié le rapport d’enquête des nations-unies.
Maître Hamidou Barry, un des avocats des victimes, joint par notre rédaction, a confirmé que le collectif des avocats de la partie civile, a été débouté par la Cour d’Appel et a déposé déjà un pourvoi en cassation devant la Cour Suprême.
« La Cour d’Appel a confirmé l’ordonnance de renvoi des juges d’instruction, qui a requalifié les crimes du 28 septembre 2009 comme des crimes « ordinaires ». Il faut aussi dire ici que l’ordonnance de renvoi a prononcé deux non-lieu pour deux personnes dans cette affaire, à savoir le gouverneur de la ville de Conakry, Mathurin Bangoura et Antoine Bienvenue Lamah », a déploré cet avocat.
Pour le coordinateur des avocats de la partie civile, Maître Hamidou Barry, le massacre commis au stade de Conakry, le 28 Septembre 2009 et les jours qui ont suivi, relève de ‘’crimes contre l’humanité ».
C’est pourquoi, indique Me Barry, la partie civile a saisi la Cour Suprême pour cassation.
« Ce sont des crimes contre l’humanité surtout qu’il y a eu le rapport des nations unis. La Cour Pénale Internationale, a également mis l’affaire en examen préliminaire et elle avait effectué des missions en Guinée. C’est pourquoi, nous nous sommes tournés vers la Cour Suprême et l’audience même est prévue pour le 19 mars », a-t-il annoncé.
Selon l’ONU, au moins de 157 personnes, ont été tuées et 109 femmes violées lors des douloureux évènements du 28 septembre 2009, au stade du même nom.
Aissata Barry